Dès l'annonce de l'expérimentation de l'uniforme à l'école, Perpignan, par la voix de son maire était candidate. Louis Aliot voulait même mettre ce dispositif en pratique dès la dernière rentrée scolaire de septembre 2023. Ce qui n'a pas été possible, mais le sera pour septembre 2024, voire dès le printemps, espère l'élu RN.
Selon les premières informations, les tests devraient durer deux ans et l'impact de cette mesure sera ensuite mesuré et évalué.
À Perpignan, ville candidate pour l'expérimentation dans des écoles publiques, rien n'est encore certain car la réunion entre la municipalité et le rectorat est programmée la semaine prochaine pour peaufiner les contours du dispositif. Mais le gouvernement vient de détailler les grandes lignes d'application.
Objectif : "améliorer le climat scolaire"
Le ministère de l'Éducation nationale a détaillé dans un guide envoyé aux collectivités volontaires, l'expérimentation de l'uniforme à l'école.
Ce guide de quatre pages détaille "l'accompagnement à la mise en œuvre d'une tenue vestimentaire commune dans les écoles, les collèges et les lycées publics volontaires".
Le port obligatoire d'une tenue vestimentaire commune concerne uniquement les élèves et non pas les enseignants. Il s'applique nécessairement à l'ensemble des classes de l'école, du collège ou du lycée volontaire.
Document envoyé aux collectivités volontaires pour expérimenter l'uniforme dans leurs établissements.
Louis Aliot l'a déjà annoncé, seules les écoles volontaires de Perpignan intégreront le dispositif d'uniforme à l'école.
Il faut revenir à un minimum d'autorité et de discipline et cela permettra à des élèves qui viennent soit de milieux difficiles, soit qui ne se sentent pas intégrés dans leur école, de pouvoir l'être d'abord par la tenue vestimentaire commune à tout le monde.
Louis Aliot, maire RN de Perpignan.1er septembre 2023.
Selon le ministère, "le port d'une tenue vestimentaire commune est susceptible de créer une atmosphère de travail et d'égalité au sein de l'établissement". C'est aussi "un moyen de valoriser l'image de l'école et de l'établissement en créant un sentiment d'appartenance et d'unité entre les élèves". L'uniforme évite aussi "toutes formes d'inégalités et de prosélytisme".
Un trousseau obligatoire et gratuit pour les écoliers
"Dès lors que le port d'une tenue scolaire est inscrit au règlement intérieur, les élèves et leurs familles doivent s'y conformer" explique le guide.
Dans le détail, le ministère évoque "un trousseau dont la composition est déterminée localement et au cas par cas en étroite collaboration avec la collectivité territoriale et après échanges avec le prestataire".
Il s'agit "notamment de déterminer le type de pièces, la qualité des vêtements et leur quantité en fonction de l'âge des élèves, ainsi que les modalités de leur personnalisation par l'apposition du nom et/ou du logo de l'établissement. Ces trousseaux doivent naturellement respecter les principes de neutralité et de laïcité".
Un enfant en primaire pourrait recevoir un trousseau type évalué à 200 euros.
- Cinq polos
- Deux pulls
- Deux pantalons
Côté financier, le ministère affirme qu'"afin de ne pas faire supporter aux familles le coût financier de la mise en œuvre de cette expérimentation, la fourniture des trousseaux est prise en charge par les collectivités locales qui peuvent bénéficier d'un appui financier du ministère". L'État devrait financer 50% de la facture et la collectivité, le reste.
Les villes de Tourcoing, Reims, Nice, mais aussi l'Allier, les Alpes-Maritimes, la région Auvergne-Rhône-Alpes se retrouvent parmi les collectivités qui ont donné leur accord pour un test grandeur nature.