Visa pour l'image 2016 : qui sont ses visiteurs ?

238 000 visiteurs en 2015 et certainement autant cette année. Au delà des chiffres, qui sont ces festivaliers de Visa ? Photographes pro ou amateurs, mordus d'actualité ou simples curieux : le public de Visa pour l'image est varié.

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A Visa, on croise beaucoup de rubans rouges, les personnes accréditées pour couvrir ou participer au festival. On croise aussi des visiteurs. Ce sont souvent des habitués de longue date, qui reviennent chaque année s'imprégner de la "misère du monde", celle qu'ils ne "trouvent pas dans les magazines".

Passionnés de photographie, d'art, d'actualités ou habitants de Perpignan. Le public de Visa pour l'image, plus de 200 000 personnes, est très divers. Mais quand on les interroge, tous avancent la même raison : voir ces images d'actualité "pas très agréables" mais qu'il est "essentiel" de connaître.

"C'est très important que Visa montre ça"

Claude et Claude sont deux Perpignanais. L'un était médecin, l'autre commerçant, tous deux sont à la retraite. Alors que le festival célèbre sa 28e édition, cela fait seulement trois ans qu'ils s'y rendent. Auparavant, ils ne trouvaient jamais le temps. "Je ne sais pas pourquoi... Peut être l'indifférence" concède le commerçant. Mais depuis, ils cernent les enjeux autour de ces expositions : "on ne vient pas voir des choses très très agréables, mais c'est très important que Visa montre ça".

Tout sauf Daesh

Elisabeth, la misère, elle connaît. Elle était infirmière, maintenant à la retraite. Visa pour l'image, cela fait un moment qu'elle pratique. Parmi les reportages qu'elle a appréciés cette année, le Cuba de Marc Riboud, ou comme sur la photo, Tchernobyl sous l'oeil de Niels Ackerman. Deux expositions loin de Daesh :

On a trop d'informations là dessus. J'ai envie de voir autre chose, de souffler un peu"

raconte la visiteuse. Alors elle s'attarde sur ces photographies qui racontent 30 ans après, la vie là où la centrale a explosé.

"Quand on sort de là, on est toujours découragés, pessimistes"

"Quand on sort de là, on est toujours découragés, pessimistes". Ces expositions, Gérard et Jordi viennent tout de même les voir "même si c'est dur". Selon eux, la photographie permet de transmettre la réalité, et de "saisir le contraste entre ces populations, et la nôtre".

Une façon de connaître et de mieux comprendre la vie des réfugiés, notamment pour mieux les accepter quand ils migrent ici, par exemple"

Ces étudiants espagnols, venus exprès de Girone, déplorent pourtant que ces situations n'évoluent pas : "il y a de plus en plus de reportages, mais toujours pas de solutions. Ca montre la complexité du problème."

"La vraie vie, pas comme dans les journaux"

Les guerres, et les catastophes naturelles, c'est ce que vient voir Olympe, étudiante en histoire de l'art. Depuis 5 ans, elle se déplace de Paris jusqu'à Perpignan pour le festival. "J'adore la photographie, et ce que cela raconte. C'est vraiment 'la vie', montrée autrement que dans les journaux..."

Les photos laissent transparaître les émotions des gens, pas juste la bagarre"

Et selon elle, pas de routine à Visa. "Chaque année, j'imagine ce que l'on peut y voir. Je ne suis pas vraiment surprise par les choix qui sont faits. Les mêmes thèmes reviennent régulièrement, mais sont traités à différents endroits, de différentes manières. C'est ce qui fait toute l'originalité du festival de Perpignan".
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