Visa pour l'image 2016 : les 7 expositions à ne pas manquer à Perpignan

Vous avez décidé de faire un saut à Perpignan pour voir les photos d'actualité de Visa pour l'image ? France 3 Languedoc-Roussillon a décentralisé une partie de sa rédaction au coeur du festival et vous propose les 7 expositions à ne pas manquer cette année.

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Aris Messinis

Direction le premier étage du Couvent des Minimes, le lieu où vous verrez la majorité des expositions.
Scènes de guerre en temps de paix d'Aris Messimis : cette exposition bouleverse et vous porte. Aris Messinis est un photographe grec, nous l'avions rencontré à Perpignan après les émeutes d'Athènes. Il a suivi des réfugiés et des migrants qui traversent la mer Égée entre la Turquie et l’île grecque de Lesbos en septembre 2015. Des photos de migrants, on en a vues beaucoup, jamais avec cette sensibilité, cette fluidité, cette évidence.


Marie Dorigny

Même étage et un autre regard sur ces populations qui fuient l'enfer et tentent le tout pour le tout.
A travers les femmes réfugiées. Marie Dorigny suit ses femmes en exil en Grèce, en Macédoine et en Allemagne. Les tirages en noir et blanc ajoutent à la dignité de ces femmes poussées vers la survie.  


Laurence Geai 

Une petite salle au plancher qui craque où règne la chaleur. C'est aussi cela Visa pour l'image. Une atmosphère propice pour découvrir la guerre de l'eau que se livrent Israël et la Cisjordanie autour de la mer morte. Cela dure depuis près de 70 ans. Un Israëlien dispose de 4 fois plus d'eau qu'un Palestinien.
Laurence Geai passe de la piscine arrogante au dernier étage d'un hôtel building de Tel Aviv à la rigole d'eau agricole dans laquelle se trempent des enfants de Cisjordanie. Elle décrit, en gardant toujours la bonne distance, une injustice vitale.


Frédéric Noy

On reste au premier étage pour découvrir le monde gay qui résiste à la persécution en Afrique de l'Est, selon Frédéric Noy.
Portraits émouvants jamais voyeurs de ces transexuels contraints de se cacher pour survivre, de ces homosexuels traduits en justice et encore passibles de la prison à vie. Incroyable Gay pride organisée en Ouganda par les activistes de la LGBTI.


Andrew Quilty

Quelques marches pour rejoindre au rez-de chaussée à l'entrée des Minimes, le reportage en Afghanistan, d'Andrew Quilty.
Après l'opération liberté immuable. Vous l'avez peut-être oublié : c'est le nom de la fin de la mission de combat de l'Otan en Afghanistan, le début du retrait des troupes américaines en 2014.
Afghanistan gommée des unes de l'actualité. Quilty réussit à imprimer des instants d'éternité comme cet amandier en fleurs photographié au lever du jour, dans le corridor de Wahlan, l'impact de cette balle dans le mur d'une école abandonnée ou le voile rouge qui recouvre un enfant souffrant de malnutrition dans un hôpital de Kaboul.
Puis revient l'actualité en coup de poing avec le bombardement tragique de l'hôpital de MSF de Kunduz.


Marc Riboud

On descend au rez-de-chaussée pour faire une pause et relire une page d'histoire.
1963 : Cuba, le jeune Jean Daniel qui fondera le Nouvel Observateur interroge Fidel Castro dans une chambre d'hôtel. Il est tard : son épouse s'ennuie allongée sur un lit, l'aide de camp de El Commandante s'est endormi. Jean Daniel porteur d'un message de Kennedy pour Castro. Kennedy qui sera assassiné le lendemain ...
Page historique double lorsque l'on parcourt la planche contact Kodak de Marc Riboud. Tirage papier des 36 photos. Seules trois, surlignées au crayon rouge, immortaliseront l'instant.

Brent Stirton

Il faut sortir du couvent des Minimes et entrer dans l'église des Dominicains toute proche pour voir Guerre d'Ivoires de Brent Stirton. On remarquera au passage que le cloître a été dégagé, repeint. Il n'appartient plus à l'armée.
Plus de 30 000 éléphants sont massacrés chaque année en Afrique et leurs précieuses défenses sont revendues aux Chinois. Massacrés en RDC, Ouganda, Togo, Cameroun, Tchad et Soudan du sud.
Le plus grand des mammifères terrestres paraît bien vulnérable face à ces gangs de pilleurs d'ivoire. Stirton nous emmène au chevet de ces grandes carcasses amputées au mépris de toute règle de vie sur terre.

Frédéric Lafargue

Il ne faut pas quitter Visa pour l'image sans faire un détour à la chapelle du Tiers-Ordre toute proche, accessible aussi par l'escalier de la place de la Révolution française.
Le travail de Frédéric Lafargue sur ceux qui fuient le joug de Daech au nord-ouest de l'Irak est irréel. Et pourtant ses photos réalisées au moment des attentats de Paris le 13 novembre 2015 nous plongent au plus près de la réalité. Il a suivi de nuit les populations civiles qui tentent de franchir la frontière près de Mossoul. Ligne de vie franchie de nuit. Les familles à majorité kurdes qui atteignent l'autre côté sont filtrées par les Peshmergas. Ici aussi, on redoute les attentats-suicides des hommes de Daech.

Et pour trouver les lieux d'exposition : la carte réalisée avec l'ESJ Pro Montpellier


► Un festival à suivre toute la semaine sur France 3 Languedoc Roussillon 

©FR 3 LR


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