Ouverture ce samedi 2 septembre à Perpignan de la 35ème édition du festival de photojournalisme "Visa pour l'image". Parmi les thèmes d'actualité de cette année, les soulèvements en Iran qui ont débuté en septembre 2022. Des clichés exceptionnels issus des réseaux sociaux pour illustrer le combat de la société iranienne pour une information de qualité.

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Plus d'une vingtaine d'expositions, des soirées, des tables rondes, des projections autour de thèmes d'actualité tels que le dérèglement climatique ou la liberté d'expression... Le programme de Visa pour l'image, le festival de photojournalisme de Perpignan qui a débuté ce samedi 2 septembre et se poursuivra jusqu'au 17, offre un programme riche "au-delà des frontières". Il balaie cette année  la guerre en Ukraine, le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, les élections au Brésil, les soulèvements de la population en Iran.

Révoltes

"C'était inévitable d'en parler car c'était l'évènement majeur de l'année. Même si l'actualité a été marquée par le conflit qui s'enlise en Ukraine, j'ai personnellement été touché par les révoltes en Iran qui ont commencé par la révolte des femmes suivies par celles de la jeunesse.

La mort de Mahsa Amini  étudiante arrêtée pour mauvais port du voile  en septembre 2022 est le point de départ de cette exposition consacrée à la révolte en Iran.

Répressions à répétition

"Si vous voulez constater la répression dans ce pays avec des jeunes qui ont connu le Shah d'Iran, l'arrivée de Khomeini et qui essaient maintenant de se débarrasser de la république des Mollahs c'est extraordinaire et je trouve que l'on n'en a pas parlé assez. C'est pour cela que j'en ai fait l'affiche du festival", confie Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l'image.

Les photos sont issues des réseaux sociaux car il est impossible pour un photographe de travailler en Iran. C'est presque une promesse d'emprisonnement, de torture, voire de mort.

Jean-François Leroy

Directeur du festival

L'information avant tout

Les photos sont anonymes mais vérifiées par deux commissaires de l'exposition. L'esthétisme est mis de côté car "le fond prime sur la forme". On verra donc des photos "fortes" plutôt que "belles". Des vidéos comme celle de l'arrestation d'un étudiant et de sa mort sous les balles de la police des mollahs. Des images fortes au service de l'information.

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