Une centaine de personnes se sont réunies pour participer à un exercice avalanche sur le domaine skiable de la station de Porté-Puymorens. Une véritable fourmilière pour une opération de grande ampleur et dont le but est de coordonner chaque fois un peu mieux les moyens pour sauver des vies.
15 heures sur le domaine de Porté-Puymorens… une avalanche vient de se produire. C’est en réalité un exercice de grande ampleur. Un exercice en conditions réelles à plus de 2000m d'altitude.
Ici, le PGHM, le peloton de gendarmerie de haute montagne, est aux commandes. Médecins, militaires, associations se coordonnent dans le froid et le vent. Une centaine de personnes est présente.
L’intérêt est de sensibiliser certains acteurs comme les clubs de montagne locaux qui sont souvent les premières personnes sur les lieux. Et de travailler sur la coordination entre les différents acteurs.
Capitaine Pierre Siffert, commandant du PGHM d'Osséja
Dans le département des Pyrénées-Orientales, il a été instauré pour le secours en montagne un système d'alternance entre le PGHM et les CRS.
Les semaines paires, la gendarmerie organise les secours avec le PGHM et les semaines impaires, c’est les CRS avec possibilité de se renforcer mutuellement, avec le concours du SAMU et de l’hélicoptère Dragon 66 de la sécurité civile ou le Choucas.
capitaine Pierre Siffert, commandant du PGHM d'Osséja
Mais peu importe qui intervient : dans la région, les secours mettent environ 40 minutes à arriver. Alors pour augmenter ses chances de survie, mieux vaut partir équipé d’un DVA, un dispositif pour les victimes d’avalanche. Ce petit boitier peut vous sauver la vie.
C’est le jour et la nuit . Lorsqu’on est équipé d’un DVA, on peut être retrouvé par ses copains en moins de 15 minutes et dans les 15 premières minutes, les chances de survie sont de 90%. Au-delà, les chances de survie diminuent très rapidement.
Capitaine Pierre Siffert, commandant du PGHM d'Osséja
Il existe aussi des vêtements de ski équipés de la technologie Recco. Une pastille en cuivre qui peut être repérée grâce à un appareil utilisé par les pisteurs et les secouristes.
En dernier recours, on peut organiser une vague de sondage pour retrouver des victimes. Et ici, tout le monde met la main à la pâte.
L’idée de cet exercice, c’est d’apprendre toutes les étapes d’un secours en avalanche. En tant normal je m'occupe de la partie médicale mais ça permet de pouvoir aider sur les autres opérations de secours quand on est disponible.
Julie David, médecin anesthésiste
Une fois les victimes secourues, il faut les soigner. L’hypothermie est la première inquiétude.
Les deux risques principaux quand on est victime d’une avalanche sont l’hypothermie et l’asphyxie, puisque la plupart des victimes n’ont pas la chance de se faire une poche d’air. Les deux conduisent à un arrêt cardiorespiratoire s’il n’y a pas de réanimation de faite.
Patrick Lafforgue, médecin
Les secours interviennent en moyenne 300 fois par an dans les PO.