Saison record à Font-Romeu-Pyrénées 2000 et bilan en hausse pour la moitié du massif pyrénéen. La saison de ski est plutôt bonne pour les stations d’Occitanie, sauf en moyenne altitude. L’arrivée du coronavirus n’aurait pas, pour l'instant, d’incidence sur la fréquentation.
C’est un bilan en demi-teinte pour les stations des Pyrénées. Celles d’altitude ont réussi à faire mieux que l’an dernier mais les autres ont dû fermer prématurément faute de neige.
Contrairement aux stations espagnoles ou andorranes, les stations des neiges catalanes seront ouvertes pour le week-end des 14 et 15 mars. Quelques mesures de précaution ont toutefois été prises. Par exemple, les télécabines pouvant accueillir jusqu’à 14 personnes sont limitées à 4 personnes maximum. 3 personnes sur les télésièges au lieu de 6 ce qui permet de laisser un mètre entre chaque skieur.
Dès lundi 16 mars, une réflexion globale sera engagée pour décider d’une éventuelle interruption de la saison.
Un bilan en hausse en altitude
"A Font-Romeu-Pyrénées 2000, on est sur une saison record", se réjouit Jacques Alvarez, le responsable communication de la société Altiservice qui exploite Saint-Lary dans les Hautes-Pyrénées et Font-Romeu et Cambre d’Aze dans les Pyrénées-Orientales. Au total, la société a constaté une augmentation de 10% de son chiffre d’affaires par rapport à la saison dernière.
Même constat global pour le groupe N'PY, qui gère huit stations du massif pyrénéen hors des P.O (Peyragudes, Piau, Pic du Midi grand Tourmalet, Luz Ardiden, Cauterets, Gourette, La Pierre Saint-Martin et la Rhune).Après des vacances de Noël excellentes, les trois premières semaines des vacances de février ont rencontré un fort engouement des skieurs et ce, malgré le peu de neige,
précise l'entreprise qui enregistre elle-aussi une progression de 10% par rapport à la même date l’an dernier, soit 1,6 million de journées ski consommées.
Les stations de moyenne altitude font grise mine
"On a eu pas mal de chutes de neige, mais il a plu derrière à chaque fois. Tous les 12 ou 15 ans, on a une année un peu catastrophe. Cette année en fait partie", déplore Georges Vignaux, responsable de quatre stations ariégeoises, dont Le Chioula, restée fermée cette année."La saison n'est pas encore finie mais en termes de fréquentation, c'est évidemment sans commune mesure par rapport à l'an dernier", confirme Christophe Esparseil, directeur d'exploitation du Mourtis en Haute-Garonne. La station a dû fermer son domaine skiable début février, faute de neige, ne le rouvrant que le week-end dernier grâce à de nouvelles précipitations.
L’impact du coronavirus n’est pas palpable
Aucun responsable de station n'a fait état d'un éventuel impact de l'épidémie du nouveau coronavirus. Et pour cause : durant les dernières vacances scolaires, le virus déjà présent dans les Alpes n’avait pas fait son apparition dans nos départements. Et la clientèle des Pyrénées reste essentiellement locale et espagnole, contrairement aux stations alpines qui reçoient de nombreux Italiens.Reste à savoir si la tendance se maintiendra pour les vacances de Pâques avec la progression du virus. Sachant que de toute façon le manteau neigeux est très souvent insuffisant en avril dans le massif pyrénéen. Et les prévisions alarmantes de l’observatoire pyrénéen du changement climatique vont dans ce sens : l'épaisseur de neige dans les Pyrénées pourrait diminuer de moitié et les températures maximales moyennes augmenter de 1,4 à 3,3 degrés d'ici à 2050.