A Perpignan, un rassemblement de soutien à un élu CGT de la société d'intérim Start People de Rivesaltes, menacé de licenciement, a été organisé mercredi. Son cas était examiné en comité d'entreprise extraordinaire, au siège de la société à Rueil-Malmaison et son licenciement a été validé.
Ce délégué et élu CGT, salarié intérimaire, est visé, a indiqué l'USI-CGT dans un communiqué, parce qu'il aurait, selon la direction, empêché en décembre, des salariés intérimaires de pénétrer sur un site de La Poste à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, touché par un conflit social.
Le délégué avait été dépêché par la CGT mi-décembre sur le site de La Poste à Rivesaltes, touché depuis le 30 novembre par une grève, pour informer des intérimaires, recrutés pour remplacer des grévistes, de "l'illégalité de ce recours et de leurs droits", souligne l'USI-CGT dans son communiqué.
Dans un courrier adressé au directeur de La Poste de Rivesaltes, dont l'AFP a eu copie, l'Inspection du travail rappelle que le recours à l'emploi temporaire pour régler un "accroissement d'activité" créé par "l'absence au travail des salariés grévistes" est "réprimé" par la loi.
Son licenciement a été validé à l'occasion du CE extraordinaire, a précisé à l'AFP André Fadda (CGT). Il doit être transmis à l'Inspection du travail, s'agissant d'un élu syndical.
Contactée, la direction de Start People n'a pu être jointe.
A Rueil-Malmaison, une centaine de personnes selon la CGT, vingt selon la police, se sont rassemblées pour manifester leur solidarité. En province, une douzaine d'agences Start People ont été ciblées selon M. Fadda, dont Perpignan, Marseille, Montbéliard, Grenoble, Saint-Nazaire.
Une pétition en ligne a été créée pour l'arrêt de la procédure de licenciement à l'encontre de Frédéric Willemain.