Le parquet général de Montpellier a demandé mardi la réincarcération, pour violation du contrôle judiciaire, d'un jeune en attente de jugement, dont la remise en liberté en juillet avait déjà fait polémique.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier rendra sa décision le 23 octobre.
Selon l'avocat du jeune homme, Me Philippe Terrier, "il n'y a que très peu de chances qu'il n'y ait pas de retour à la case prison", a-t-il déclaré, précisant
qu'il ne savait pas où son client, absent à l'audience, se trouvait.
Me Terrier a estimé que son client "(avait) dérapé" en ne respectant pas les conditions de son contrôle judiciaire, consultant son compte Facebook, ce qui lui était interdit, et fumant du cannabis. L'avocat a déploré la médiatisation autour de la remise en liberté de son client, ce qui risque, selon lui, d'inciter les magistrats à se montrer particulièrement sévères.
Avocat des parties civiles, Me Luc Abratkiewicz a rappelé que la famille "vivait depuis deux ans dans la douleur". "Il se moque d'eux depuis sa mise en examen", a affirmé l'avocat, soulignant que le mis en cause avait également "essayé de détériorer son bracelet électronique".
Le mis en cause a reconnu avoir, dans la nuit du 17 au 18 juillet 2010, mortellement frappé de sept coups de couteau Thomas Laché, 17 ans, lors de la fête votive de Sérignan (Hérault).
Mais le jeune homme, dont le procès doit intervenir dans les prochains mois, avait été remis en liberté car, mineur au moment des faits, sa détention provisoire ne pouvait excéder deux ans.
Sa remise en liberté, ainsi que celle de l'agresseur présumé de Carla, une adolescente de 13 ans décédée en 2011 devant le collège de Florensac (Hérault), avait été dénoncé en juillet par les familles des victimes.