Le maire biterrois Robert Ménard a lancé dans sa ville le "Rendez-vous de Béziers", rassemblement jusqu'à dimanche 29 mai d'intellectuels, journalistes, mais aussi politiques de la droite "dure", avec l'objectif de formuler une liste de propositions pour peser sur la présidentielle.
Le maire d'extrême droite, sur la scène du Palais des Congrès de la ville dont il est élu, a indiqué devant environ 800 personnes vouloir que soient développées au cours du week-end les raisons pour lesquelles les participants sont "fiers d'être de droite".
Aux côtés de M. Ménard, les deux co-organisateurs de l'événement, Emmanuelle Duverger, son épouse et patronne du site d'information en ligne Boulevard Voltaire, et Yves de Kerdrel, directeur du magazine Valeurs Actuelles. Le maire élu en 2014 avec le soutien du FN veut faire de cet évènement un rendez-vous fondateur de la mouvance, avec un label pour son "mouvement citoyen", "Oz ta droite!". Il attend "2.000 personnes". Vendredi soir, l'écrivain Denis Tillinac doit définir ce qu'est "être de droite".
Samedi 28 mai, de nombreuses tables rondes réuniront les représentants de cette droite parfois appelée "hors les murs", nébuleuse de franc-tireurs qui se veulent économiquement moins étatistes et plus libéraux que le parti de Marine Le Pen, plus conservateurs sur les sujets de société et plus souverainistes que le parti de Nicolas Sarkozy.
Dimanche matin, "50 mesures patriotes pour ne pas se tromper de droite" devraient être dévoilées. Certaines suggestions, parfois très radicales, ont déjà filtré (non-renouvellement des titres de séjours tant que le chômage ne descend pas sous les 5%; 25% de fonctionnaires en moins sur cinq ans; etc.) L'ancien président de Reporters sans Frontières (RSF) veut "envoyer un message" aux politiques avec ce "programme minimum de salut public pour le quinquennat à venir".
Sur place, les frontistes Marion Maréchal-Le Pen et Louis Aliot, le député d'extrême droite Jacques Bompard, etc.
Absents : Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, mais aussi Philippe de Villiers, populaire dans cette mouvance, ont indiqué à l'AFP qu'ils ne viendraient pas. Alors que M. de Villiers voulait s'exprimer, la nièce de Marine Le Pen a refusé un "changement des règles du jeu", ont indiqué deux de ses soutiens à l'AFP. Le FN, notamment par la voix de Mme Maréchal-Le Pen, appelle régulièrement à des alliances avec les personnalités de ce champ, sur lequel lorgnent aussi la droite des Républicains ou M. Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle. La députée du Vaucluse y sera présente pour "envoyer des messages" au nom du FN, selon un de ses soutiens.