Les opposants au maire de Béziers Robert Ménard, qui a convié à partir de vendredi pour trois jours l'extrême droite dans la ville, vont manifester samedi en ordre dispersé tout au long de la journée.
Le député (Les Républicains) Elie Aboud, candidat malheureux aux municipales de 2014 contre Robert Ménard, organise à 10H00 une "marche du ras-le-bol", "de la majorité silencieuse" et "des Français honnêtes qui aiment la France" pour "dire non à la haine et aux violences contre les forces de l'ordre".
A partir de 12H devant la statue du résistant Jean Moulin, des partis de gauche (PCF, PG, Ensemble), des syndicats (CGT, Solidaires, FSU) et des associations (Attac, LDH, Nuit Debout, le Réseau citoyen solidaire), lancent pour leur part un appel à participer à une journée baptisée "Béziers debout" en "lutte face à l'extrême droite". Avec pour mots d'ordre "tous unis contre le congrès de la haine" et le "refus que Béziers devienne le symbole de l'extrême droite".
Une manifestation est prévue à 14H00.
Le groupe socialiste et apparenté, et notamment le candidat PS qui s'était maintenu au second tour des municipales Jean-Michel du Plaa, appelle de son côté à un rassemblement samedi à 18H00 sur la place de la Révolution. "La famille Ménard organise ce week-end le rendez-vous de tous les courants de la droite extrême à Béziers", a souligné Claude Zemmour ancien conseiller régional PS de Béziers sur Facebook. "La riposte va se faire en ordre dispersé", a-t-il déploré, comme nombre de Biterrois."La gravité de cette rencontre des droites extrêmes mérite de laisser de côté les calculs politiciens et les positionnements personnels. Encore une occasion ratée", lance-t-il.
Un arrêté contre les manifestations finalement retiré
D'autres appels à manifester circulent sur les réseaux sociaux. Robert Ménard a tenté d'interdire certaines manifestations dans un arrêté daté du 24 mai "réglementant les rassemblements et attroupements le 28 mai 2016" dont l'AFP a eu copie. "Le 28 mai 2016 est interdit aux abords des allées Paul Riquet, de l'avenue Camille Saint-Sens (sic), de la Place Jean Jaurès, et de l'Eglise Saint Aphrodise, tout attroupement ou rassemblement extérieur aux manifestations dûment déclarées et autorisées dans le périmètre (zonage annexé)...", indiquait notamment le texte. Mais alors que la préfecture de l'Hérault allait entamer un recours devant le Tribunal administratif de Montpellier, le maire de Béziers "a retiré son arrêté", a appris l'AFP jeudi soir auprès de la préfecture, qui souligne que "le droit de manifester est un droit constitutionnel".