Après quinze mois en arrêt complet à cause de la pandémie de Covid-19, le ministre chargé des PME a annoncé la réouverture des discothèques le 9 juillet, sous plusieurs conditions sanitaires. Dans le Gard et les Pyrénées-Orientales, la nouvelle est diversement accueillie.
Les boules à facettes ont pris la poussière. Elles sont restées 15 mois sans tourner, depuis le début de l’épidémie de Covid-19 en mars 2020. Mais l’été est là avec sa vague de bonnes nouvelles. Les discothèques fermées depuis 15 mois rouvriront à compter du 9 juillet, sur présentation du pass sanitaire et avec une jauge réduite en intérieur", a annoncé le ministre chargé des PME Alain Griset, ce lundi 21 juin.
Le président a choisi cette journée pour annoncer la réouverture des discothèques à compter du 9 juillet prochain, avec un accès réservé à ceux qui pourront produire un pass sanitaire.
Il a en outre précisé que la capacité d'accueil sera réduite à "75 % des normes habituelles en intérieur. Le masque ne sera pas obligatoire, mais recommandé".
? @R_Bachelot et @alaingriset ont annoncé que les concerts ou festivals en configuration debout pourront reprendre le 30 juin et que les discothèques pourront rouvrir à partir du 9 juillet prochain.
— Ministère Économie, Finances, Relance (@Economie_Gouv) June 21, 2021
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Mitigés
Une nouvelle qui satisfait certains patrons d’établissements de nuit comme Steve Guillot, gérant du Mexx à Vauvert dans le Gard. "Je suis très heureux, le protocole est favorable et 75 % de la jauge cela est convenable, tout comme le fait de pouvoir consommer debout, ce qui permet d’ouvrir dans de bonnes conditions", sourit le chef d’entreprise.
Si pas mal d’établissements de nuit ont mis la clé sous la porte ce n’est pas le cas pour lui. « On a tenu cinq mois sans aides, sur notre trésorerie et ensuite nous avons été subventionnés à hauteur de 10 000 euros par mois depuis décembre dernier. Il va falloir reconstituer une équipe car plusieurs anciens employés ont choisi d’autres voies », ajoute Steve Guillot. Il a encore un peu de temps pour reformer son staff car sa discothèque, située à l’intérieur des terres gardoises ne rouvrira qu’en septembre ou octobre.
Recrutement compliqué
Plus au sud de l’Occitanie dans les Pyrénées-Orientales, Vladimir Ostermann se montre plus circonspect. Patron de plusieurs établissements de nuit ( trois à Canet-en-Roussillon, un à Port Barcarès), le chef d’entreprise se dit « dans le flou ».
Je ne suis pas sûr que la jauge à 75 % suffise pour faire face aux charges de personnel. Dans un établissement, il faut des vigiles, des serveurs, quelqu’un au vestiaire…
Et je ne comprends pas pourquoi on exige de notre part un pass sanitaire ce qui n’est pas le cas pour les restaurants et les bars », s’inquiète-t-il. La majorité de ses boîtes de nuit sont ouvertes en saison. « D’ici là il va falloir reconstituer et rapidement former de nouvelles équipes , ce qui ne sera pas évident en trois semaines ».
Le monde de la nuit broie du noir
Les discothèques représentent 30 000 emplois directs et un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel, selon les syndicats. Sur 1 600 discothèques en France, 152 avaient fermé définitivement à fin mars 2021, selon eux, et 25 % ne pourront pas ouvrir par impossibilité de répondre au protocole sanitaire, notamment à cause des système de ventilation.
