La ligne Nîmes-Fès fera partie des 4 nouvelles liaisons aériennes desservies depuis cette ville du Maroc. Ryanair va y baser 2 de ses appareils auparavant accueillis à Marseille.
La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair ouvrira au Maroc au printemps deux nouvelles bases, ses toutes premières hors d'Europe, a annoncé mardi le patron de l'entreprise irlandaise Michael O'Leary dans un entretien avec l'AFP.
"Nous ouvrons deux nouvelles bases au Maroc - Fès et Marrakech", a-t-il dit à l'occasion d'un passage à l'aéroport de Marseille-Provence.
"Nous avons connu une forte croissance au Maroc ces 5 dernières années", a-t-il expliqué. "Essaouira et Rabat seront nos 7e et 8e aéroports marocains (desservis). "Cela nous aide beaucoup en hiver, en particulier depuis que nous avons fermé (la base) ici à Marseille (début 2011, ndlr) en raison des lois fiscales", a-t-il ajouté. "Si nous ouvrons des bases au Maroc, nous pouvons continuer de voler sur Marseille depuis le Maroc, sans base à Marseille, pendant l'hiver".
Deux avions seront ainsi basés à Marrakech, qui desservira 22 routes dont sept nouvelles (Baden, Bergerac, Cuneo, Dole, Munich, Vatry et Tours), a précisé le groupe dans un communiqué. Un appareil sera basé à Fès, d'où seront desservies 15 destinations dont quatre nouvelles, toutes en France (Lille, Nantes, Nîmes et Saint-Etienne).
On ne connaît pas, pour l'instant, les tarifs, la fréquence des vols et les dates d'exploitation, ni même d'ouverture de cette nouvelle ligne Nîmes-Fès.
Ryanair souligne qu'il investit plus de 210 millions de dollars au Maroc et que son trafic y représentera jusqu'à 2,5 millions de passagers par an, soutenant un total de 2.500 emplois sur place.
Interrogé sur la toute nouvelle concurrence d'Air France qui a installé des bases en province permettant d'offrir des tarifs peu élevés, M. O'Leary a estimé que "c'est la reconnaissance par Air France que le modèle du low cost, dont ils avaient toujours dit qu'il ne marcherait pas en France, est destiné à s'imposer en France".
Le PDG de Ryanair a cependant minimisé la menace que représente cette nouvelle donne: "leur offre low cost est basée sur un tarif relativement haut pour nous - il commence à 49 euros, nos premiers prix sont à 15", a-t-il dit.