Andy Younès, Tibo Garcia et Adrien Salenc vont souvent toréer ensemble cette saison. Ils constituent une terna très attractive de novilleros. Français tous les trois, ils toréent dans des styles différents. Dimanche à Samadet, c'est la clacissisme de Tibo Garcia qui a dominé.
Samadet, 19 mars 2017.
Feria de la faïence.
6 novillos mobiles et faibles de López Chaves. Le premier fut remplacé par un novillo de Alma Serena, moins faible mais offrant peu de charges.
Andy Younès : silence et deux oreilles
Tibo Garcia : une oreille et deux oreilles
Adrien Salenc : une oreille et silence (un avis)
Le premier novillo s'est assommé contre un burladero dès son entrée en piste. Fallait-il attendre qu'il se remette et demander à Andy Younès de le toréer, car - la suite l'a prouvé - il n'était pas mauvais? (option 1). Le puntiller depuis un burladero comme un banderillero se proposa de le faire puis renonça sous les sifflets du public? (option 2). Lui faire regagner le camion malgré la difficulté de la manœuvre à laquelle s'employèrent vainement banderilleros et hommes de piste? (option 3).
Ou demander à Andy Younès de l'estoquer en piste sans autre forme de procès?
C'est cette quatrième option qui fut finalement retenue après que les 3 autres aient été succesivement (et parfois même simultanémant) tentées. Toute cette confusion dura 20 minutes, aussi longtemps que la prolongation de France Galles, sauf que l'on déplora beaucoup à Samadet l'absence du calme Mr Barnes, l'arbitre de rugby.
L'après midi avait commencé par l'hommage à la mémoire de Philippe Cuillé qui, en association avec Didier Cabanis, avait organisé cette novillada. Le paseo s'est interrompu, l'impeccable banda a joué la Salve Rociera sous les applaudissements constants du public debout : belle émotion!
La faiblesse du bétail a beaucoup nui au spectacle. Andy, peut-être énervé par l'interminable épisode du remplacement, a semblé plus accéléré que d'habitude. Adrien, très mal "servi" par le tirage au sort, n'a été à son aise que par intermittence.
La belle surprise, c'est Tibo Garcia. On le savait sérieux, froid même. Hier, spécialement avec le cinquième novillo, il a montré qu'il pouvait toréer comme les meilleurs : lenteur, rythme, délicatesse. Il a donné envie de le revoir.
Temps splendide (on aurait voulu ouvrir le toît). 700 personnes environ.