Sauver la grande nacre de Méditerranée grâce aux spécimens de l'étang de Thau étudiés à Perpignan

Plus d'une centaine de grandes nacres prélevées dans la lagune de Thau sont actuellement préservées en aquarium à Perpignan où les chercheurs espèrent leur reproduction. Objectif : sauver l'espèce menacée par un parasite venu de l'hémisphère sud et qui décime la Méditerranée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Des aquariums perfectionnés où les grandes nacres issues de l'étang de Thau sont bichonnées par les chercheurs. Au centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement de l'université de Perpignan (CRIOBE), les biologistes attendent et espèrent que les quelques 128 spécimens prélevés dans l'étang de Thau se reproduisent. De leur réussite pourrait dépendre la sauvegarde de l'espèce. 

L'haplosporidium pinnae, un parasite qui attaque la grande nacre de Méditerranée

La grandre nacre de Méditerranée est en danger. Sa population se raréfie aux Baléares, en Corse, Marseille et en Grêce. Et son taux de mortalité dépasse les 85% sur la côte calatane.

Dès 2018, les plongeurs ont repéré dans la réserve de Banyuls-Cerbère de nombreuses nacres décimées.
C'est le parasite haplosporidium pinnae, qui est responsable de leur raréfaction. Un parasite venu de l'hémisphère sud et qui semble profiter du réchauffement climatique.

D'où le plan de sauvegarde mis en place entre le biodiversarium de Banyuls et les biologistes de l'université de perpignan.

128 grandes nacres dans l'étang de Thau

Pour l'instant l'étang de Thau n'est pas touché par le parasite, comme le confirme une étude parue en juillet 2020 dans la revue scientifique Marine Life.
Face à l’épizootie qui touche la grande nacre depuis 2016, plusieurs lagunes méditerranéennes semblent en effet servir de refuge à l’espèce.

C'est pour cela que les plongeurs ont prélevé dans l'étang héraultais 128 nacres adultes ensuite acheminées jusqu'à Perpignan et soigneusement préservées dans des aquariums, avec l'aide de la direction régionale de l'Environnement, du ministère de la transition écologique et du laboratoire marin de Banyuls.

Préservation de l'espèce et reproduction

Pour l'instant, aucune larve de grande nacre n'a pu s'adapter dans les aquariums de l'université de Perpignan. Mais les chercheurs n'en sont qu'au début de l'expérience et s'ils y parviennent, ils pourraient créer un conservatoire pour le repeuplement en Méditerranée. 
Les nacres resteront en aquarium au CRIOBE de l'université de Perpignan pour un temps indéterminé. Une partie sera ensuite déplacée à l'observatoire de Banyuls ainsi qu'à l'aquarium de Canet. Si la reproduction en milieu fermé ne fonctionne pas, les scientifiques espèrent que les nacres deviennent plus résistantes au fil du temps en s'adaptant au parasite.

Au CRIOBE de Perpignan, Joan Lopez et Frédéric Savineau ont rencontré les biologistes et les précieuses nacres... 
Joan Lopez et Frédéric Savineau ont pu visiter le laboratoire qui tente de sauver la grande nacre à Perpignan. ©F3 Pays catalan
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information