SNCF : plus de 5 heures de voyage entre Toulouse et Mazamet, la galère des passagers du TER

Samedi 31 août les passagers d'un TER ont fait un interminable voyage après que leur train ait percuté des sangliers traversant la voie.
Même si cet incident n'est pas imputable à la SNCF, c'est sa prise en charge que les voyageurs dénoncent.

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Fin août des passagers d'un TER ont mis près de 5 heures à effectuer un voyage qui ne devait durer qu'une heure. Ce genre d'incident est sporadique et la SNCF ne peut malheureusement pas l'anticiper. 
Les voyageurs déplorent une mauvaise gestion de la prise en charge de cet incident dans une lettre adressée à la presse et au Conseil Régional d'Occitanie.

Plus de 3 heures d'immobilisation

Ce samedi 31 août, les 75 passagers du TER effectuant la liaison entre Toulouse et Castres-Mazamet ont dû s'armer de patience.
Leur train au départ de Matabiau à 20h42 devait rejoindre Lavaur (Tarn) à 21h25.
Le voyage, censé durer moins d'une heure, s'achève après Saint-Sulpice (Tarn), quand le train percute 3 sangliers sur la voie. Il est alors 21h15.

A 22h15 le transporteur informe les passagers que leur train ne repartira pas et qu'un autre est en route pour les récupérer.
Jusque là, les voyageurs sont plutôt compréhensifs et prennent leur mal en patience.
L'équipe d'assistance monte à bord n'apportant ni eau ni nourriture. C'est à ce moment que l'irritation des passagers commence à se fait sentir.

Peu après minuit le train de substitution annoncé un quart d'heure avant arrive. Cela fait déjà plus de 3 heures que le train est immobilisé.
 

Une intervention interminable


Voici un extrait de la lettre écrite par l'un des 75 voyageurs au Conseil Régional et qui exprime le mécontentement d'une trentaine d'autres, qualifiant même cette mauvaise gestion de "scandale".

Alors que les passagers étaient tous à bord du train dès 00h20, la SNCF décide de ne pas nous ramener à la gare de Saint Sulpice distante de 3km, mais de nous garder à bord du train pendant qu’ils travaillent à atteler le train accidenté au train de secours.
Plutôt que de privilégier le confort des passagers, la SNCF fait patienter les 75 passagers du train 1h40 supplémentaire, le transfert des quelques bagages d’un train à l’autre n’aurait pas pris bien longtemps. Ce n’est qu’à 2h du matin que nous repartons vers Saint-Sulpice et à 2h25 que nous y arrivons.
Les voyageurs seront acheminés par car et taxi vers les gares de destination. Les passages pour Lavaur y sont arrivés à 2h45, ceux pour Castres à 3h35 soit près de 5h30 de retard dont une part non négligeable du seul fait de la SNCF.  Sans information sur l’ordre de grandeur du retard, nombreux sont les personnes qui venaient attendre les voyageurs à leur gare qui au final ont attendu eux aussi 5h30, alors que s’il avait su qu’il y en aurait pour plus de 2h, beaucoup aurait pu rentrer chez eux pour attendre. 

Voici le témoignage de Pierre-Louis Vernhes. Il était à bord de ce train dans la nuit de dimanche à lundi. 



Les explications de la SNCF

Jointe par téléphone, la direction de la SNCF nous livre ses éléments sur la durée de leur intervention.
Le secteur géographique où s'est produit l'incident est paticulièrement complexe et très difficile d'accès pour les équipes d'assistance.
Le choc avec les sangliers a eu lieu en rase campagne et en pleine nuit : pas de route à proximité, pas de passage à niveau et une végétation dense autour des voies. 
L'assistance n'a pas pu acheminer l'eau et la nourriture prévue pour les voyageurs. Elle a dû débroussailler les abords du train pour pouvoir monter à bord, laissant derrière elle les victuailles.

La priorité : la mise en sécurité des passagers

Dans ce contexte particulier le transporteur met tout en oeuvre pour sécuriser les voyageurs.
Impossible de faire descendre 75 personnes et leurs bagages sur le ballast pour les transborder dans le train de remplacement, sans les mettre en danger.

La solution la plus sûre, mais aussi la plus longue, est d'ateler le train de secours au train accidenté et acheminer les passagers jusqu'à la gare la plus proche.

 
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