Soupçon de radicalisme islamiste chez deux gardiens de prison de Seysses et Lavaur

Deux surveillants pénitentiaires, en poste à la prison de Seysses et dans un établissement pour mineurs à Lavaur, sont soupçonnés de radicalisme islamique. Les deux fonctionnaires sont fichés et ils sont sur les écrans radars des services anti-terroristes. 

Le site Médiacités révèle que deux gardiens de prisons sont fichés. Selon le média d'investigation, les deux fonctionnaires, en poste dans les établissements de Lavaur et Seysses, ne sont pas simplement fichés S. Ils sont inscrits dans le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. 

Selon nos informations, ce ne sont pas les seules pièces du dossier. Les deux fonctionnaires (dont 1 est en arrêt maladie) ont fait l'objet d'une perquisition. Le lendemain des attentats du Bataclan, les services anti-terroristes ont frappé à la porte des deux gardiens de prison. Le fonctionnaire, actuellement en poste à Lavaur, est originaire de Carcassonne, Il a grandi dans la cité Ozanam. Un quartier dans lequel vivait Redouane Lakdim, l'auteur des attentats de Trèbes. D'ailleurs, au moment des faits, des soupçons ont pesé au sein de l'administration pénitentiaires. Certains personnels se sont interrogés sur un éventuel rôle des deux gardiens. 

De simples soupçons mais qui montrent une chose : les deux surveillants sont "repérés" par leurs collègues. Ils appartiennent à un groupe de 7 à 8 gardiens qui expriment à haute voix leurs convictions religieuses. Refus de manger certains aliments ou de partager les couverts avec des "non" pratiquants. Des déplacements à Artigat, chez l'émir blanc, sont également évoqués.

Sur le plan administratif, un des deux gardiens s'est fait remarquer. Une bagarre avec un collègue lui a valu un passage  en commission disciplinaire. Depuis sa mutation dans le Tarn, le fonctionnaire est rentré dans le rang. Aucun incident. Le surveillant bénéficie même d'une aura auprès des jeunes détenus et joue le rôle de "juge de paix", réglant les conflits.

Les rapports sont souvent compliqués entre les surveillants et les détenus. Des agressions physiques et verbales se produisent. L'ex gardien de Seysses échappe à ce climat. Pour un membre de l'administration, le fait que "tout se passe trop bien pose question". L'allusion à une éventuelle emprise auprès des jeunes détenus est transparente. Elle est partagée par plusieurs collègues du surveillant de Lavaur. 




 
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