Epidémie cyclique, la circulation de la coqueluche s'intensifie en France et en Occitanie où près d'une vingtaine de clusters de cas "groupés" ont été enregistrés. La maladie touche autant les petits enfants que les adultes qui doivent, eux aussi, effectuer leur rappel de vaccin.
"Ils sont vaccinés tous les deux vaccinés contre la coqueluche", déclare Delphine, maman de Louise et Maxime, en récupérant ses enfants à la sortie d'une école de Montauban dans le Tarn-et-Garonne. J'ai fait les vaccins, mais sinon, non, je n'étais pas au courant qu'on conseillait de le faire. J'avoue que pour les adultes, j'étais encore moins au courant".
Et pourtant, la circulation de cette maladie contre laquelle les enfants peuvent être vaccinés dès 2 mois s'intensifie en France et notamment en Occitanie qui fait partie des 7 régions où une vingtaine de clusters en collectivités ont été déclarés à la fin mars.
Près de 6.000 cas de cette infection respiratoire ont été recensés sur les cinq premiers mois de l'année au niveau national, contre 495 sur l'ensemble de 2023, 67 en 2022 et 34 en 2021, a indiqué de son côté mardi 4 juin, l'Institut Pasteur, selon nos confrères de l'AFP.
Dans ce laboratoire montalbanais, la recrudescence nationale des cas de coqueluche est bien visible.
Par rapport à l'année dernière, nous n'avions aucune demande (NDRL : de test PCR) de coqueluche. On a eu au mois de mai, 150 demandes, depuis le début du mois de juin 270 et on a à peu près 25 % de taux de positivé. C'est une épidémie cyclique qui survient tous les 3 à 5 ans, la dernière datait de 2017 et de 2019, donc là, on arrive dans le nouveau cycle.
Mylène Laborde, biologiste, à Montauban
Seule prévention : se vacciner
Et ce nouveau cycle pourrait durer pendant 2 ans.Vendredi 7 juin 2024, Santé publique France a insisté sur la prévention, vaccination et masque, "essentielle pour éviter des cas graves et des décès chez les nourrissons", souligne encore l'AFP. Les professionnels de santé sont alertés et rappellent aux adultes de suivre leur schéma vaccinal.
Un conseil partagé par Sébastien Lizon, infecté par la coqueluche il y a plusieurs semaines, et toujours porteur des symptômes. "J'ai contracté la coqueluche début avril, ça a été un peu rude avec des toux très fortes qui empêchent de dormir, ça se résume surtout à ça : beaucoup de fatigue."
@JNInfectiologie #JNI2024 Le Pr Paul Loubet fait le point sur la résurgence actuelle de la #coqueluche 🐔. Intéressant de voir les pratiques vaccinales d’autres pays 🇪🇺, certains recommandant un rappel systématique tous les 10 ans.💉 pic.twitter.com/qlir0ZMQYi
— Geneviève HéryArnaud (@Genevieve_Hery) June 12, 2024
Comme Sébastien dans le Tarn, des cas groupés de coqueluche ont été déclarés partout dans la région. Lorsqu'il y a des cas groupés, "la majorité des clusters sont intrafamiliaux ou surviennent en collectivité (écoles maternelles, primaires, collèges et lycées) avec une majorité de cas pas à jour de leur vaccination", précise Santé publique France.
Le vaccin est, en effet, obligatoire chez les nourrissons. Il est conseillé d'effectuer un rappel à 25, 45 et 65 ans.