Un pilote de 64 ans a été jugé mardi 19 septembre 2023 pour homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne). Il avait accidentellement décapité un homme de 40 ans, adepte de wingsuit, qui venait de sauter de l'avion. Une peine de douze mois de prison avec sursis a été requise à son encontre.
Négligence ? Imprudence ? Il a beaucoup été question de sécurité, mardi 19 septembre 2023, au tribunal correctionnel de Montauban.
Ce dernier jugeait un homme de 64 ans, pilote salarié de l'école de parachutisme de Bouloc-en-Quercy (Tarn-et-Garonne), pour avoir heurté, le 27 juillet 2018, Nicolas Galy, ingénieur en aéronautique de 40 ans, adepte de wingsuit qui venait de sauter de l'avion.
Le wingsuit consiste à sauter dans le vide en combinaison de saut souple ailée avant d'ouvrir son parachute.
Juste après le largage, le pilote avait entamé sa descente vers le tarmac de l'aéroport. Dix secondes après le saut, une aile de l'avion heurte la victime, décapitée. Il semble qu'aucune concertation n'ait eu lieu entre le pilote et le parachutiste sur la trajectoire à tenir. Un manque de communication fatal, comme l'a souligné la présidente du tribunal.
Or, ce jour-là, le pilote n'aurait pas dû voler, son état de santé lui interdisant de piloter seul, temporairement, selon l'enquête menée par le Bureau enquête accident (BEA) de l'aviation civile. A la barre mardi, le pilote a expliqué qu'il pensait sa licence valide.
Une peine de douze mois de prison avec sursis a été requise contre lui.
L'école de parachutisme qui l'employait est également poursuivie dans cette affaire pour manquement en matière de sécurité. Et se voit accusée de ne pas avoir vérifié la licence de son salarié. La procureure de la République a requis contre elle 20 000 euros d'amende, dont 10 000 avec sursis.
Depuis le drame, les mesures de sécurité se sont renforcées.
La décision a été mise en délibéré au 21 novembre.