Cyrille Adam qui se disait chaman et se faisait appeler Loup Blanc sera jugé par la cour criminelle du Gard dans les prochains mois. Actuellement incarcéré, il est accusé d'avoir perpétré des abus sexuels et financiers sur des disciples dans le Tarn-et-Garonne et dans le Gard.
Cyrille Adam qui se disait chaman et se faisait appeler Loup Blanc sera jugé par la cour criminelle du Gard dans les prochains mois. Actuellement incarcéré, il est accusé d'avoir perpétré des abus sexuels et financiers sur des disciples dans le Tarn-et-Garonne et dans le Gard.
D'après nos confrères de L'Indépendant, le juge d'instruction en charge du dossier vient de rendre son ordonnance de mise en accusation. Le prévenu a 72 ans. Il est derrière les barreaux, en détention provisoire, depuis décembre 2021.
Soupçon de viols et d'agressions sexuelles
Cyrille Adam se décrivait comme le descendant de grands chefs indiens et dispensait ses enseignements au sein d'un mouvement baptisé "Chamanisme de l'Origine". Il est soupçonné d'agressions sexuelles et de viols sur cinq adeptes, au château de Granès à Réalville dans le Tarn-et-Garonne et dans son ancienne maison de Sumène dans le Gard.
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Dans l'ordonnance de renvoi que nos confrères se sont procurés, il est mentionné une "dérive sectaire" avec son corollaire d'abus : isolement de la famille et des amis (il ne fallait plus approcher les personnes mangeant de la viande et ne pas avoir de relations sexuelles si ce n'est avec le chaman), régime alimentaire et tenue vestimentaire particuliers, adoration du maître (des adeptes lui vouaient un culte en installant chez eux un autel à son effigie), humiliations, vexations, menaces d'exclusion, dons d'argent (pour financer sa nouvelle maison d'un million d'euros à Prats-De-Mollo dans les Pyrénées-Orientales ou ses deux Porsche) ou encore usage de substances illicites (comme le puissant hallucinogène ayahuasca).
Argent liquide et énergie spirituelle
"Les membres se trouvent à l'égard de Cyrille Adam dans une situation de vulnérabilité ne leur permettant pas d'exprimer leur libre arbitre" a estimé le magistrat. Il mentionne des viols que le prévenu nie, préférant évoquer des relations sexuelles consenties.
Des "relations" sans préservatif durant lesquels il se faisait prendre en photo. Il aurait dit à une adepte : "fais-moi une fellation comme si c'était le sexe de Jésus". Le présumé gourou aurait revendiqué des supers pouvoirs et aurait soutiré une moyenne de 8.000€ par an à ses adeptes. En liquide "pour conserver l'énergie".