Un conducteur du Tarn-et-Garonne jugé à Narbonne pour avoir tué deux cyclistes

Un procès douloureux s'ouvre ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Narbonne.  Un Tarn-et-Garonnais de 29 ans est jugé pour avoir tué sous l'emprise de l'alcool et probablement en excès de vitesse 2 amis de 18 et 15 ans fauchés sur leurs vélos alors qu'ils rentraient d'une fête de village.

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Un procès douloureux s'est ouvert vendredi devant le tribunal correctionnel de Narbonne (Aude) où un conducteur de 29 ans est jugé pour avoir tué sous l'emprise de l'alcool et probablement en excès de vitesse deux amis de 18 et 15 ans fauchés sur leurs vélos alors qu'ils rentraient d'une fête de village. 

Abdelfateh Kouraichi répond d'homicides involontaires aggravés pour avoir heurté un groupe de trois jeunes à vélo non éclairé le 23 mai 2010 vers 2H45 du matin sur la route qui les ramenait des Festéjades, une fête populaire qui attire chaque année des milliers de personnes à Gruissan, entre étangs et littoral méditerranéens. Florian, 18 ans, et Hélène, 15 ans, sont morts. Loïc, 18 ans, a été gravement blessé.

La mort de ces jeunes très appréciés a suscité une très vive émotion dans ce coin de pays où tout le monde se connaît. Les amis des victimes ont gardé vivante leur mémoire sur les réseaux sociaux qui ont relayé l'appel à se rendre au procès.

Le prévenu, un Tarn-et-Garonnais en vacances, rentrait lui aussi des Festéjades avec des amis. Il accusait une alcoolémie équivalant au moins à 0,72 gramme par litre de sang à l'éthylomètre, voire de 1,03 g à la prise de sang, mesure retenue contre lui par le juge. La limite légale est de 0,5 g. Il assure qu'il roulait à la vitesse autorisée de 90 km/h. Mais, selon les experts, il devait circuler entre 95 et 105 km/h.

Son avocat, Me Philippe Clément, entend faire valoir que, selon tous les témoins, les jeunes n'avaient aucun éclairage sur une route sombre, pas de gilets réfléchissants, et qu'ils avaient préféré emprunter la route plutôt que la piste cyclable qui la longe. D'autres automobilistes ont raconté comment ils avaient évité au dernier moment le trio.

Abdelfateh Kouraichi s'est toujours considéré comme responsable et a lui-même souhaité mourir, dit son avocat. Il le décrit comme un jeune homme soucieux d'insertion. Il a deux mentions mineures à son casier. Il a fait un mois de détention provisoire après les faits. Le jugement doit être rendu ce vendredi.

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