Guerric Jehanno, le principal suspect dans la disparition d'Amandine Estrabaud sera rejugé devant les Assises de Montauban (Tarn-et-Garonne) du 22 au 26 janvier 2024. L'homme a déjà été condamné par deux fois à 30 ans de réclusion criminelle.
C'est une affaire sans fin. Dix ans après la disparition d'Amandine Estrabaud dans le Tarn, le volet judiciaire n'est toujours pas refermé. Guerric Jehanno, le principal suspect sera rejugé une troisième fois. Son procès se tiendra du 22 au 26 janvier 2024 devant les assises de Montauban dans le Tarn-et-Garonne.
Condamné deux fois à 30 ans de prison
L'homme âgé maintenant de 35 ans a déjà été condamné deux fois par la justice à 30 ans de réclusion criminelle. La Cour de cassation avait cassé la décision de la cour d'appel de Toulouse en novembre dernier pour vice de procédure.
L'homme est accusé d'avoir tué Amandine Estrabaud, près de Castres (Tarn) en 2013. Le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé.
Pendant ses deux procès pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre de la jeune femme à Roquecourbe dans le Tarn, cet ancien maçon n'avait eu de cesse de clamer son innocence.
Pas de corps, pas d'aveu, pas de preuve
Dans cette affaire, il n'y a ni aveu, ni corps. Amandine Estrabaud, 30 ans avait disparu après avoir quitté le lycée de Castres où elle travaillait comme surveillante. Guerric Jehanno connaissait la victime pour laquelle il manifestait une attirance depuis plusieurs années. L'homme a toujours nié son implication dans la disparition d'Amandine.
Dans son réquisitoire lors du procès en appel en novembre 2021, l'avocat général avait pourtant détaillé "le faisceau d'indices concordants qui forge une intime conviction".
Estrabaud/Jubillar : deux disparitions inexpliquées
Des éléments qui rappellent l'affaire Delphine Jubillar. Les deux dossiers présentent de nombreuses similitudes.
Les deux trentenaires ont disparu dans le Tarn, à une trentaine de kilomètres l'une de l'autre et à sept ans d'intervalles. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Les enquêtes n'ont pas permis de mettre en lumière de véritables preuves matérielles. Et les deux principaux suspects n'ont jamais avoué.