Mettre fin à la "discrimination parentale" et la remplacer par "l'équité parentale". Le collectif SOS Papa du Tarn réunit des pères divorcés ou séparés : ils réclament que la justice cesse de favoriser les mères et leur permette d'exercer leurs rôles de pères, au moins à mi-temps.
Le collectif SOS Papa du Tarn a manifesté ce lundi 13 janvier devant la Préfecture du Tarn à Albi.
Ses membres se sont mobilisés à l'appel du mouvement national "équité parentale", qui lutte pour mettre fin à ce qu'ils appellent la "discrimination parentale".
Des jugements favorisant les mères
Ce collectif réunit une trentaine de pères divorcés ou séparés : ils se plaignent que les jugements soient trop souvent prononcés en faveur des mères.Parmi ces décisions de justice qu'ils considèrent comme discriminatoires au détriment des pères : la garde des enfants, le droit de visite, le bénéfice des prestations de la CAF (Caisse d'Allocations familiales), etc.
La manifestation devant la préfecture avait pour but de sensibiliser les autorités et d'informer le public sur cette situation.
Leurs principales revendications peuvent se résumer en une formule : qu'on leur permette d'exercer leurs rôles de pères au moins à mi-temps.
C'est pas normal que je paye la moitié des charges scolaires de mes enfants, sans avoir droit à la moitié de l'allocation de rentrée scolaire , constate le Castrais Nicolas Vento.
Le fondateur du collectif SOS Papa du Tarn, c'est Toumani Nimaga. Il lui a fallu plus de deux ans de combat judiciaire pour obtenir de voir ses enfants plus souvent.
Le premier jugement ne lui permettait de les voir qu'un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.
On n'est pas papa que quatre jours par mois, s'insurge-t-il.
Certains des membres du collectif n'ont pas vu leurs enfants depuis des mois. Dans leur détresse, ils ont tenté de se tourner vers l'Etat ou le département pour obtenir de l'aide.
Jusqu'à présent ces appels à l'aide, ces SOS, n'ont pas été entendus : c'est cette situation qui a provoqué la création du collectif SOS Papa du Tarn.
Prendre en compte les plaintes
Pour certains d'entre eux ce sont leurs ex-épouses ou compagnes qui font barrage et les privent de voir leurs enfants plus fréquemment et plus longtemps. L'une de leurs revendications est que les policiers et les gendarmes prennent en compte leurs dépôts de plaintes, pour leur permettre d'obtenir justice.A Albi le reportage de Robin Doreau et Matthieu Chouvellon