Peu habituée des conflits sociaux, l'entreprise Safra d'Albi est la proie de tensions. Des débrayages ont lieu depuis mercredi. Un appel à la grève générale est lancé pour vendredi.
Pour l'instant, ils débrayent 10 minutes toutes les deux heures, dans leur atelier de carrosserie industrielle et ils ne sont qu'une vingtaine. Mais ces salariés de la Safra espèrent bien être rejoints dans leur mouvement. La CGT appelle à une grève générale vendredi à partir de 9h30. A la Safra albigeoise, entreprise spécialisée dans la carrosserie, le développement et l'agencement de matériel de transport public, les conflits sociaux sont plutôt rares.
Celui-ci est né après l'annonce de l'organisation d'élections pour renouveler les représentants du personnel au comité d'entreprise. Selon la CGT, la direction de l'entreprise avait convenu avec eux avant l'été de prolonger leurs mandats pendant un an avant de changer d'avis et de les mettre devant le fait accompli. Au-delà du renouvellement de leur mandat, les élus se disent surtout très inquiets pour l'avenir de l'entreprise.
La safra se porte bien, son chiffre d'affaires 2018 est en hausse de 20%, selon la direction, mais certains s'inquiètent des investissements très importants qu'elle a fait pour développer son projet d'autobus électrique, Businova. Ils craignent que ce programme Businova ne porte préjudice aux entités historiques du groupe.
De son côté, la direction défend ses choix stratégiques dans un communiqué et relativise ce conflit en soulignant que seuls 20 salariés sur les 223 que compte l'entreprise ont débrayé.