Ce que l'on sait après le terrible choc frontal qui a fait trois morts dans le Tarn

Suite à l'accident qui a coûté la vie à trois femmes près de la commune de Teyssode dans le Tarn ce dimanche 6 octobre 2024 et fait deux blessés graves, des questions émergent. La D112 est-elle particulièrement accidentogène à cet endroit ? L'un des véhicules ou les véhicules allaient-ils trop vite ? Ce qu'on sait 24 heures plus tard.

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Un accident aux conséquences dramatiques a eu lieu près de Teyssode dans le sud du Tarn, sur la RD 112 qui relie Castres à Saint-Paul-Cap-de-Joux, aux alentours de 10 heures. La conductrice du premier véhicule, 57 ans, et les deux passagères octogénaires du second, sont décédées. Deux autres victimes sont à déplorer. Leur vie n'est pas en danger d'après les dernières informations que nous avons pu recueillir. Le conducteur du second véhicule, a été transportée en hélicoptère à l'hôpital de Purpan à Toulouse, l'autre a été prise en charge par l'hôpital de Castres.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident. Selon les premiers témoignages, le premier véhicule s'est déporté et a heurté de plein fouet le second qui venait de Lavaur. La population et les élus locaux s'interrogent sur les causes de l'accident.  "Le conseil départemental avait fait des améliorations sur la voie, placé des protections, explique Evelyne Faddi, maire de Damiatte, où résidait une des victimes. C'est une route avec des platanes, mais pas à l'endroit où l'accident est survenu. La voiture s'est déportée... Est-ce que c'est la vitesse ? Pour l'instant, on ne sait pas".

Pas de ceintures à l'arrière

Un élément d'importance est à prendre en compte. Les deux passagères décédées qui étaient à l'arrière du second véhicule n'avaient pas attaché leurs ceintures de sécurité. Une information confirmée par Jean-Michel Doose, commandant en chef du groupement de gendarmerie du Tarn. 

Un élu du secteur estime les accidents plus fréquents du fait des incivilités et de la vitesse notamment. Il attend néanmoins les conclusions de l'enquête concernant ce cas précis. Pour Laurent Vandendriessche, vice-président du Conseil départemental du Tarn et maire de Saint-Paul-Cap-de-Joux, une commune toute proche, une chose est établie : la route n'est pas particulièrement dangereuse à cet endroit-là.

"C'est l'accident le plus violent que j'ai vu sur ce secteur depuis une vingtaine d'années, explique-t-il. J'ai des statistiques, c'est une ligne droite, ça n'est pas un endroit signalé comme accidentogène. Moi qui passe sur cette route tous les jours, ce n'est pas un endroit que je qualifierais de dangereux".

"Les deux véhicules avaient quitté une zone de virages, poursuit-il. Une des conductrices s'est déportée. Le choc a été extrêmement violent, à tel point que son véhicule s'est tourné dans l'autre sens de circulation. Est-ce que cette personne a fait un malaise ? C'est possible. Ce que l'on sait, c'est qu'aucune trace de freinage n'a été relevée".

Limiter la circulation à 80 km/h sur cette portion de la départementale 112 ? C'est l'une des suggestions qui circulent depuis le drame. Le vice-président du Conseil départemental estime la mesure envisageable, même si ça prendra un peu de temps, précise-t-il.

La question se pose car un autre accident mortel a eu lieu il y a quelques jours à proximité. Mais cette fois, il s'agissait d'un camion qui avait percuté un platane. Pour le commandant en chef du groupement de gendarmerie du Tarn, la problématique est généralisée sur le département. "On a une problématique sur la sécurité routière, sur l'accidentalité. On est face à des cas extrêmement diffus : ça tape partout, toutes catégories de véhicules, toutes catégories d'âge et à toute heure de la journée. Et pour toutes causes : vitesse, alcool, stupéfiants, perte de contrôle, mauvaise estimation, problème de comportement. Il peut aussi y avoir des changements de météo, une route un peu grasse...".

"La route reste dangereuse en permanence"

Le colonel Jean-Michel Doose rappelle que "la route reste dangereuse en permanence et il faut adapter son attitude, son comportement. Évidemment ne pas consommer d'alcool ni de stupéfiants,
mais ça, c'est la base, porter les équipements de sécurité qui quand même limitent fortement les conséquences corporelles. Et puis c'est une attention particulière : il faut être vigilant sur son attitude, ne pas utiliser les distracteurs, le téléphone, la radio, être vigilant sur la route".

Il insiste sur le fait que les changements de météo peuvent avoir un impact sur les chaussées qui sont humides ou peuvent être tapissées de feuilles. "On est en période agricole encore, donc on a quand même des chaussées qui peuvent être grasses, entre les vendanges, les récoltes, etc", précise-t-il avant de faire le bilan des morts en zone gendarmerie dans le Tarn : pas moins de vingt-deux depuis le début de l'année. 

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