Le groupe Verallia propriétaire de la VOA (Verrerie ouvrière d'Albi) serait sur le point d'être vendu. Inquiet de ce nouveau changement de propriétaire, trois ans après le rachat par le fond d'investissement américain Apollo, le syndicat CGT demande l'introduction en bourse du groupe.
Jean Jaurès n'en croirait sûrement pas ses yeux. Sur le point d'être à nouveau vendue, la Verrerie ouvrière d'Albi, créée sous l'impulsion du leader socialiste tarnais, pourrait être introduite en bourse dans les prochains mois. C'est en tout cas ce que demande la CGT. Le syndicat y travaille depuis un an.
Le fond d'investissement américain Apollo, propriétaire du Groupe Verallia depuis 2015, dans lequel se trouve la VOA, souhaiterait vendre. De quoi inquiéter les 300 salariés travaillant sur le site d'Albi. Les représentants syndicaux ont étudiés toutes les solutions. L'introduction en bourse du groupe semble, pour eux, la meilleure solution pour éviter le gel des investissements, la suppresions d'emplois et de maintenir le siège social du groupe en France.
Une entrée en bourse oui mais pas à n'importe qu'elle condition. La CGT souhaite que la Banque Publique d'Investissement (BPI) augmente sa participation à 20 %, que les salariés du groupe soient aussi actionnaires et que le groupe intègre e nouveau statut « d’entreprise de mission » proposé par la loi Pacte qui permet de garantir son identité profonde et son indépendance.
Le projet va être prochainement proposée au propriétaire du groupe Verallia, le fond d'investissement américain Appolo. Une démarche que les syndicats de la VOA espèrent voir soutenue par les politiques, notamment un certain Emmanuel Macron qui était venu faire sa dernière visite de campagne à la Verrerie ouvrière d'Albi.
Ecoutez l'interview d'Alain Jeanjean, syndicaliste CGT à la VOA d'Albi.