Le maire de Villefranche-d'Albigeois (Tarn), Bruno Bousquet, a été condamné pour harcèlement moral par la cour d'appel de Toulouse pour des faits datant de 2016-2017. Mais sa peine a été réduite : l'une des victimes le regrette, mais se satisfait néanmoins de la reconnaissance de culpabilité.
Six mois de prison avec sursis au lieu de neuf, pas d'inéligibilité alors que trois ans avaient été prononcés : la cour d'appel de Toulouse a réduit la peine de Bruno Bousquet, actuel maire de Villefranche-d'Albigeois. L'édile est reconnu coupable d'harcèlement moral envers d'anciennes collaboratrices, pour des faits datant de 2016-2017 lorsqu'il était directeur-adjoint d'une agence du Crédit Agricole.
"Un long combat qui laisse des traces"
Six femmes avaient porté plainte contre Bruno Bousquet. Une première audience avait eu lieu au tribunal correctionnel d'Albi, mais après un appel de la défense, la peine a donc été réduite.
Parmi les victimes, une femme, conseillère en clientèle à l'époque. "Le sentiment est mitigé" témoigne t-elle. "Il a été reconnu coupable et c'est bien. Cela prouve que l'on a pas fait cette bataille pour rien".
Mais la réduction de la peine, la suppression de inéligibilité et l'absence de l'inscription de la peine au casier judiciaire passe beaucoup moins. La victime rappelle que son combat, et celui des cinq autres femmes, "a été long, éprouvant, laissant des traces". Elle estime "qu'il y a encore du boulot pour prendre en compte la parole et la souffrance des femmes".
Les deux camps ne devraient pas se pourvoir en cassation après ce jugement en appel.