Les salariés de la plateforme de distribution Aldi installée à Saint-Sulpice-la-Pointe dans le sud du Tarn ont été contraints de lever leur blocage, ce vendredi 3 mai 2024, suite à une décision de justice. Ils se disent toujours aussi déterminés.
"On est face à un mastodonte, à un géant", commente Laure Malleviale, la secrétaire générale de l'UD CGT du Tarn. L'Union départementale a accompagné ce vendredi 3 mai à 14h, sept représentants du personnel employés dans la plateforme de distribution du groupe Aldi à Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, au tribunal. "Ils ont appris ce matin par huissier qu'ils étaient convoqués devant le tribunal l'après-midi à 14h. Et nous avons été condamnés in solidium avec les défenseurs syndicaux à lever le blocage ce qui a été fait ce soir. Ils devront également payer les frais de procédure et d'huissier."
Cette grande plateforme de distribution qui approvisionne 90 magasins en Occitanie était à l'arrêt total ce jeudi 2 mai, bloquée par une centaine de salariés. Ces derniers sont en grève depuis la fin avril et revendiquent de meilleures conditions salariales et de travail.
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Lors de leur audience au tribunal de Castres, les salariés ont réexpliqué "qu'ils n'étaient toujours pas entrés en négociation avec la direction". Nous n'avons pas pu joindre cette dernière, ce vendredi soir.
Le mouvement continue
Selon Laure Malleviale, les salariés se disent prêts à poursuivre leurs actions, même s'ils ont été " choqués de la réponse de leur employeur". "Il y aura des débrayages. Ils restent très déterminés. On ne va pas lâcher et on s'attaquera aux discriminations salariales et syndicales", promet la secrétaire générale de l'UD CGT. Le syndicat lance d'ailleurs une cagnotte de soutien en ligne pour les salariés.