Les salariés de la plateforme Aldi, située à Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, ont repris leur blocage tôt ce jeudi 2 mai. L'entrepôt qui dessert des dizaines de magasins dans la région est paralysé. Les employés réclament des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail.
Le mouvement de colère se poursuit chez Aldi dans le Tarn. L'entrepôt de Saint-Sulpice-La-Pointe est de nouveau bloqué ce jeudi 2 mai. Les grévistes doivent recevoir la visite de la députée Karen Erodi.
"La direction affiche un mépris total"
La plateforme de distribution du géant Aldi est à l'arrêt depuis deux heures ce jeudi et jusqu'à la fin de la journée. Depuis le 29 avril, les salariés du groupe ont décidé de se mettre en grève, à l'appel de la CGT, pour faire pression sur leur direction.
"C'est la première fois que ces salariés sont en grève", explique Laure Malleviale, secrétaire générale de la CGT du Tarn. "Mais là c'est trop ! La direction affiche un mépris total et refuse d'ouvrir des négociations salariales. Alors nous bloquons le site depuis le début de la semaine".
Une pression permanente
Le mouvement a débuté ce lundi 29 avril. Il est largement suivi par une centaine de salariés, bien décidés à obtenir aussi une amélioration de leurs conditions de travail : "On nous demande toujours plus avec moins de personnel", raconte Anne Moity, déléguée syndicale du site. "Je connais des magasins où ils font tout à deux : caisse, commandes, sécurité et rayonnage. Ce n'est pas tenable."
Une pression permanente qui a de graves conséquences sur la santé du personnel : "Plusieurs salariés ont déjà fait des burn-out", poursuit Anne Moity. "Il y a deux ans, on a eu un suicide et dernièrement un directeur de magasin a aussi tenté de se donner la mort. Sans parler des accidents du travail. Ça touche tout le monde."
Le soutien de leur députée
Ce jeudi matin, les salariés grévistes doivent recevoir le soutien de leur députée. Karen Erodi, élue en 2022 sous l'étiquette LFI-NUPES, doit se rendre sur le site pour rencontrer les organisations syndicales et faire passer leurs revendications auprès de la direction centrale d'Aldi.
"On sait que ce sera long et dur, mais à un moment donné il va falloir que cette direction accepte le dialogue", affirme Laure Malleviale. "On espère que notre députée pourra ouvrir les yeux de nos dirigeants, afin qu'ils se décident à entamer des négociations".
De son côté, la direction s'est rendue sur le site ce jeudi matin et a pris acte du blocage en présence d'un huissier. Si aucune avancée n'est constatée d'ici la fin de la journée, les grévistes se réuniront en assemblée générale pour décider de la suite à donner au mouvement.