Les analyses ADN sont toujours en cours mais selon plusieurs indices concordants ce sont les restes du malfrat marseillais Roger Memoli qui ont été découverts à Saint Benoît de Carmaux. C'est l'affaire de "la guerre des cliniques" marseillaises qui refait ainsi surface dans le Tarn.
A Marseille, plus personne n'a de nouvelles de Roger Memoli, 70 ans, depuis plus d'un an. Les enquêteurs de la Police Judiciare, qui le suivent discrètement depuis sa sortie de prison, ont perdu sa trace à Albi en juin 2016. Ils ont tout de suite pensé - mais sans pouvoir le prouver - qu'il avait rendu visite à une ancienne relation marseillaise établie à Saint-Benoît de Carmaux : Yves Costamagno. Enfin, la carte bancaire de Memoli a été retrouvée au domicile d'Yves Costamagno. Les analyses ADN actuellement en cours sont donc principalement orientées vers la vérification de cette correspondance, après la découverte de restes humains dans un fût rempli d'acide.Roger Memoli... Voilà un nom emblématique de la pègre marseillaise période "French Connection". Il est devenu célèbre avec l'épisode de la "Guerre des Cliniques". Une affaire au retentissement international qui débute le soir du 16 janvier 1990. Ce soir là, le maire des XIIIe et XIVe arrondissements de Marseille, Jean-Jacques Peschard, est abattu au volant de sa voiture devant la pizzeria "le Refuge".
EN VIDEO / l'émission Faites Entrer l'Accusé qui avait été consacrée à cette affaire :
Ce chirurgien très en vue a été longtemps un proche de Gaston Defferre avant de rejoindre Robert Vigouroux. Roger Memoli, brancardier à la polyclinique Nord serait l'assassin. C'est son complice, Marcel Long qui l'a balancé. Tous deux ont été engagé par Armand Gallo et Marc Galeazzi, medecin et directeur d'une clinique concurrente à celle de Pechard. Le 16 décembre 1994, Memoli est condamné à perpétuité et les deux commanditaires, Gallo et Galeazzi, à quatorze ans de réclusion.