L'Albigeois avait annoncé qu'il n'irait pas à son procès en Grèce. Le jugement a été prononcé en son absence : 7 ans de prison ferme. Stéphan Pélissier était poursuivi devant la justice grecque pour "trafic de clandestins". Il avait tenter d'aider sa belle-famille syrienne à rejoindre la France.
7 ans de prison ferme. C'est la lourde sentence prononcée à l'encontre de Stéphan Pélissier, juriste albigeois, par la justice grecque. Celle-ci le poursuivait pour "trafic de clandestins" : il a été arrêté alors qu'il tentait de passer la frontière avec sa belle-famille syrienne, arrivée en Grèce illégalement en 2015 après avoir fuit leur pays en guerre.
Entre écœurement et sentiment d'abandon
Au soir de l'annonce de ce jugement, Stéphan Pélissier est sous le choc. Partagé entre le sentiment d'écoeurement vis à vis de la justice grecque, qui a toujours refusé d'admettre le lien de parenté avec sa belle-famille, et entre le sentiment d'abandon de l'Etat français, qui l'a balladé, de ministère en ministère, sans jamais lui apporter de réponse concrète.
Après avoir appris cette décision, il confie : "je ne pensais pas en arriver à cet extrème-là." Il nous a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel : "les Grecs veulent faire un exemple et décourager l'action solidaire".
Une lettre au Président, en vain
Stéphan Pélissier avait refusé de se rendre à son procès en Grèce. Il savait qu'il risquait la prison. Car la justice grecque ne reconnaît pas le lien de parenté qui l'unit à sa belle-famille. Après avoir adressé directement une lettre au Président de la République, il avait demandé aux autorités françaises de l'aider à ce que la Grèce abandonne les poursuites à son encontre, en vain."Je suis donc poursuivi pour avoir tenté de sauver mon beau père, ma belle-mère, mon beau-frère et ma belle-sœur. Poursuivi comme un vulgaire passeur, poursuivi comme un criminel, par un état européen. J’ai pourtant prouvé aux autorités grecques le lien de parenté. Je suis d’autant plus scandalisé que l’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier n’est pas poursuivie lorsqu’il s’agit de membres de la famille, même lorsque les faits se déroulent hors de France dans un pays européen ou appartenant à Schengen." (extrait de la lettre envoyé à Emmanuel Macron)
Stéphan Pélissier avait demandé un transfert de son dossier en France. Une pétition de soutien sur internet avait aussi été lancée, demandant l'arrêt des poursuites. Cette dernière a reçu 2800 signatures sur la plateforme change.org.
Notre équipe de France 3 Tarn avait rencontré Stéphan Pélissier et sa femme en août dernier :
L'albigeois avait annoncé qu'il n'irait pas à son procès en Grèce. Le jugement a été prononcé en son absence : 7 ans de prison ferme. Stéphan Pélissier était poursuivi devant la justice grecque pour "trafic de clandestins". Il avait tenter d'aider sa belle-famille syrienne à rejoindre la France.