Convoqué par la justice grecque pour avoir tenté d'aider sa belle-famille syrienne à rejoindre la France, Stéphan Pélissier a décidé de ne pas se rendre à son procès le 9 novembre prochain. Une pétition pour l'arrêt des poursuites pénales en Grèce a déjà reçu plus de 1000 signatures.
Stéphan Pélissier est convoqué devant les tribunaux grecs le 9 novembre prochain. La justice le poursuit pour "trafic de clandestins" et pour cela il encourt une peine de prison.
Ce juriste albigeois est accusé d'avoir fait passer la frontière à sa belle-famille syrienne, arrivée en Grèce illégalement en 2015 après avoir fuit leur pays en guerre.
Il n'ira pas à son procès
Stéphan Pélissier le sait, si il se rend en Grèce il risque la prison. C'est pourquoi l'Albigeois a décidé de ne pas se présenter à son procès et demande aux autorités françaises de l'aider à arrêter les poursuites à son encontre. Il s'est alors adressé directement au Président de la République dans une lettre."Près de deux ans et demi après les faits, j’apprends via un mail d’une avocate grecque que mon procès est fixé le 9 novembre 2017. Je suis donc poursuivi pour avoir tenté de sauver mon beau père, ma belle-mère, mon beau-frère et ma belle-sœur. Poursuivi comme un vulgaire passeur, poursuivi comme un criminel, par un état européen. J’ai pourtant prouvé aux autorités grecques le lien de parenté. Je suis d’autant plus scandalisé que l’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier n’est pas poursuivi lorsqu’il s’agit de membres de la famille, même lorsque les faits se déroulent hors de France dans un pays européen ou appartenant à Schengen." (extrait de la lettre envoyé à Emmanuel Macron)
Si son procès ne peut être annulé, Stéphan Pélissier demande un transfert de son dossier en France.
Une pétition pour le soutenir
Pour obtenir l'arrêt des poursuites, Stéphan Pélissier a lancé une pétition de soutien sur internet. Cette dernière à déjà reçu plus de 1000 signatures sur la plateforme change.org.