La présidente (PS) de la région Occitanie interpelle le PDG d'Orange. Carole Delga demande à Stéphane Richard de réétudier son engagement auprès de l'entreprise Scopelec installée dans le Tarn à Sorèze. L'avenir de cette Scop est menacé par le non renouvellement d'un marché avec Orange.
C'est un groupe coopératif indépendant, une Scop dont le capital social est détenu majoritairement par les salariés (74%). Scopelec déploie et entretient des réseaux d'infrastructures de télécommunication. Le groupe compte 3 800 salariés sur l'ensemble du territoire français.
1 910 emplois menacés
Ingénieur radio, expert systèmes et réseaux, sur son site internet Scopelec recrute encore : 32 offres d'emploi en CDI mais pour combien de temps ? Car l'avenir de la société serait menacé par le non renouvellement d'un contrat avec Orange. Un marché d'exploitation et de maintenance des réseaux télécoms à hauteur de 150 millions d'euros annuels. Selon la Confédération générale des Scop, 1 910 emplois sont menacés dont 500 en Occitanie.
Ce vendredi 3 décembre la présidente (PS) de la région a écrit au PDG d'Orange. Carole Delga demande à Stéphane Richard de réétudier son engagement auprès de Scopelec.
Je ne peux concevoir que votre entreprise qui se fixe comme objectif "la coéhesion sociale et humaine" ainsi qu'une "croissance responsable" traite de cette façon un partenaire historique et ses salariés."
Dans ce courrier, Carole Delga rappelle que les acteurs publics et privés sont tous engagés pour sortir le pays de la crise économique et maintenir l'emploi. La présidente de la région dénonce une logique comptable qui ne correspond pas à cette ambition.
Dans un communiqué, la Confédération générale des Scop évoque la "décision incompréhensible et injustifiable" d'Orange qui écarterait du marché une entreprise qui a fait le choix d'un modèle social durable et innovant. Elle estime que : "in fine, c'est une dégradation inéluctable du déploiement de la fibre optique en France".