C’est le printemps et la pyrale du buis a déjà envahi les parcs et les jardins d’Albi. Il faut très vite réagir car cette chenille d’un papillon d’Extrême-Orient peut dévorer les buis des jardins tarnais en l’espace de 15 jours et décimer la plante.
La Pyrale du buis : la plaie des jardins
Les chenilles s’attaquent en premier lieu à l’intérieur du buis. Lorsqu’on les aperçoit à l’extérieur de l’arbuste, il est souvent trop tard ! Véritable plaie des jardiniers, la Pyrale du buis est apparue pour la première fois en France en 2008 et deux ans plus tard à Albi. Depuis le nombre d’individus ne cesse de croître. Capable de voler jusqu’à 10 kilomètres, elle se propage rapidement d’une région à une autre.
Une invasion biologique : Exterminateur de buis !
Les jeunes chenilles vertes à la tête noire se délectent des feuilles jusqu’à en dévorer l’arbre tout entier. Et elles opèrent ainsi de buis en buis sans jamais être rassasiées !
Des milliers d’individus opèrent sur une plante. Dans le Sud-Ouest, trois générations de pyrale vont se succéder et éclore entre mars et septembre. Chaque fois que le papillon se reproduit, il pond environ 1200 œufs.
Difficile de s’en débarrasser : des solutions existent
Parole de jardinier : « pour connaître le stade de l’invasion, il faut mettre la tête dans le buis»!
Deux solutions pour combattre la pyrale du buis :
- Un insecticide biologique, pulvérisé sur les buis il permet de lutter exclusivement contre les chenilles dès leur apparition.
- Des pièges qui attirent les papillons à l’aide de phéromones.
Et si tous ces traitements de fonctionnent pas, il faut espérer que les mésanges et les geais, friands de ces petites bêtes, fassent leur travail et sauvent nos arbustes, symboles des jardins à la française !
Les jardiniers de la ville d’Albi en lutte contre la pyrale
Les jardiniers de la ville d’Albi interviennent sur les buis des jardins municipaux, en particulier dans le parc de Rochegude, classé jardin remarquable. Une fois traité, le jardin est fermé au public durant trois jours.
Voyez ce reportage de Sylvain Duchampt et Corinne Carrière :