Alexa Lemitre, athlète de 26 ans originaire d'Albi (Tarn) a publié sur les réseau sociaux, ce lundi 19 août, un message dénonçant les agissements d'un entraîneur, qui l'aurait sexuellement agressé.
"Quand on dit non, ça ne veut pas dire oui." Dans un long post sur Instagram, publié lundi 19 août 2024, Alexa Lemitre dit "non", à plusieurs reprises. Ce non qu'elle avait prononcé face à son agresseur mais qu'il n'avait pas su entendre.
La jeune femme de 26 ans, championne de cross-country, décrit des faits qui semblent relever de l'agression sexuelle, de l'abus et de l'emprise.
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Championne à la retraite
Elle désigne un coupable : un entraîneur, qui aurait fait fi de son consentement. "Quand on vous dit trois fois non, vous l’avez compris mais vous continuez quand même, écrit-elle. La relation entre un coach et son athlète est asymétrique." Elle ne cite aucun nom, aucune date, et ne donne pas de détails sur son agresseur. Mais elle insiste : "Il n'est pas normal de trahir la confiance de la relation athlète-entraîneur pour arriver à ses fins."
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Alexa Lemitre semble évoquer une situation dans laquelle elle n’était pas maîtresse de tous ses moyens, visiblement alcoolisée. L'agression se serait produite à plusieurs reprises. Elle martèle : "La plus grosse erreur que l’on puisse faire, c’est de faire confiance à la mauvaise personne."
Originaire d'Albi, la jeune tarnaise est spécialiste du 3000 mètres steeple. Ralentie par des problèmes physiques et désireuse de poursuivre un projet universitaire, elle a annoncé cette année qu'elle ne participerait pas aux Jeux Olympiques de Paris, et met ainsi fin à sa carrière sportive.
Une enquête judiciaire en cours ?
Sa coach actuelle, Sophie Duarte, ancienne athlète aveyronnaise de demi-fond, a affiché son soutien dans une story Instagram. Elle salue son courage et déclare : "Ce fut un plaisir de t'accompagner".
Contactée par France 3 Occitanie, Alexa Lemitre n'a pas souhaité s'exprimer sur l'affaire "pour ne pas nuire à son déroulement", sur les conseils de son avocat, révélant implicitement qu'il y aurait sûrement une enquête judiciaire en cours. Contacté, le parquet d'Albi (Tarn) n'a pas confirmé cette information au moment de la publication de cet article.