"C'est horrible, horrible !", nouveau viol d'un patient dans une unité psychiatrique, le parquet ouvre une enquête

Un patient de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse (Haute-Garonne) a déposé plainte pour viol contre un autre malade, vendredi 16 août 2024. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête.

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"On ne s'attendait pas à ça ! ", s'insurge M.G. Jeudi 15 août, M. G, a appris le pire. Son fils, âgé de 27 ans, atteint de troubles psychiatriques, et, patient de l'unité Maupassant de l'hôpital Gérard Marchant à Toulouse (Haute-Garonne), affirme avoir été violé. La victime accompagnée de son père a déposé plainte, hier, vendredi 16 août. Joint par téléphone ce samedi, le parquet de Toulouse confirme l'ouverture d'une enquête suite à ce dépôt de plainte. 

Alors qu'il devait récupérer son fils à 17h pour passer le week-end en famille, ce père reçoit un coup de fil de l'hôpital le jeudi 15 août pour l'avertir que "ce n'est pas la peine de venir car son fils ne se sentait pas très bien". "Mon fils adore rentrer le week-end, j'ai senti dans leurs voix que quelque chose n'allait pas. Je me suis rendu à l'hôpital, sans les prévenir", relate-t-il. 

Il retrouve son fils qui lui rapporte qu'il aurait été violé par un autre patient, le jeudi 15 août. "Ça s'est passé après le petit-déjeuner pris en groupe, un autre patient s'est introduit dans sa chambre. Il s'est mis derrière lui et lui a tenu les mains, l'a violenté et l'a violé", raconte M.G, affecté par ce qui vient d'arriver. Il est ensuite reçu par un cadre de santé et un médecin. " Ils m'ont dit, il paraîtrait que.... Ce n'est pas il paraîtrait, c'est sûr, je crois mon fils." La victime a d'ailleurs elle-même prévenu l'équipe de soignants juste après les faits. 

"À aucun moment, on a été prévenu immédiatement, même sa mère qui a la tutelle légale n'a pas eu de coup de fil, on nous a seulement téléphoné pour nous dire qu'il n'était pas bien", s'agace le père. Et pourtant, juste après avoir dénoncé les faits, son fils aurait été ensuite transporté à l'hôpital Purpan pour des examens médicaux. Un signalement aurait été également envoyé au procureur de la république, ce que le père de la victime apprend le lendemain par les policiers du commissariat qui enregistrent la plainte de son fils. 

Une alerte deux mois auparavant

M.G est accablé. Deux mois auparavant, le père du patient, suivi depuis de plusieurs années dans cet hôpital, avait alerté que son fils avait été embrassé de force par celui qui l'accuse de l'avoir violé et qu'il fallait les séparer.

"L'équipe m'avait dit de ne pas m'inquiéter, qu'ils allaient surveiller. Voila ce qui se passe quand on ne prend pas de précautions. C'est horrible, horrible, ça va nous marquer toute notre vie ! Je ne veux pas que ça se répète"

M.G père du patient

"Ce n'est pas normal que mon fils ne soit pas surveillé dans un tel pavillon, peste-t-il en pointant les manquements de l'hôpital. Mon fils avait aussi une fois pris la fuite de l'hôpital, il y a quelques années, c'est moi qui l'ait retrouvé dans une église."

Ce drame survient dans un contexte plus que tendu pour l'établissement dont les syndicats ne cessent de dénoncer le manque d'effectifs et leurs conditions de travail depuis plusieurs années. 

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Deux autres agressions sexuelles dont un viol avaient également eu lieu dans l'unité psychiatrique du CHU de Toulouse-Purpan, cette fois, en février dernier.

Un patient s'y était également suicidé quelques jours plus tard après avoir passé 10 jours sur un brancard.

Lire aussi : Viol, agressions, suicide dans un hôpital : "je n'ai jamais vu ça", le ministre de la Santé annonce une enquête de l'inspection générale

Une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales IGAS avait été lancée.

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