La France commémore le centenaire de la fin de la guerre 14-18, un terrible chapitre de l'histoire encore bien présent dans la mémoire collective. Mais qu'en sera-t-il dans un ou deux siècles ?
La Grande Guerre est un cataclysme non seulement pour la France mais aussi pour l’ensemble de l’Europe qui se retrouve enlisé dans le plus féroce des conflits qu'elle ait eu à vivre. Lequel s’achève en 1918 sur un décompte inimaginable : quinze millions de morts.
L'atrocité de ce bilan explique en partie la grande émotion qui étreint aujourd'hui encore le peuple français, à l'occasion du centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918.
Dans tous les villages de France se tient un monument aux morts de la guerre 14-18 et chacun ou presque peut dire encore ce qu'il signifie. Mais les Poilus ne sont plus, ce sont leurs descendants qui témoignent aujourd'hui. Qui, demain, dans un siècle ou deux, nourrira cette mémoire pour que ces quatre années de guerre ne soient pas un simple chapitre de l'histoire nationale ?
Le devoir de mémoire doit s'organiser pour le futur. Il passera par les familles, mais aussi et surtout par l'enseignement. Les documents historiques en effet sont nombreux et riches, qu'il s'agisse des archives militaires, des journaux, des lettres et cahiers intimes des soldats et de leurs familles.
Et de quelques chefs-d'oeuvre littéraires : A l'Ouest, rien de nouveau, d'Erich-Maria Remarque, Ceux de 14 de Maurice Genevoix, Johnny s'en va-t-en guerre, de Dalton Trumbo, L'adieu aux armes d'Ernest Hemingway...
Autant de raisons de ne rien oublier de ce conflit sans précédent qui a bouleversé pour toujours le visage d'un pays.
A Saint-Paul-Cap-de-Joux (81), Matthieu Chouvellon, de France 3 Tarn, a posé la question de cette transmission aux descendants de trois Poilus :