C'est peut-être la fin des emplois aidés en France. Le gouvernement a décidé de limiter drastiquement ces contrats pris en charge en partie par l'Etat. A Giroussens, c'est un coup dur pour la commune qui emploie la moitié de ses salariés en contrat aidé.
A Giroussens dans le Tarn, sur neuf emplois municipaux, cinq sont occupés par des emplois aidés qui risquent de ne pas être renouvellés. L'Etat prend ces salaires en charge à hauteur de 70%.
Lucie en contrat depuis trois mois
Lucie Macé travaille à la mairie de Giroussens depuis 3 mois.
Elle vient d'apprendre que le contrat de l'un de ses collègues, comme elle employé en contrat aidé, ne serait pas renouvelé au 21 septembre.
D'où son inquiétude alors que son contrat doit prendre fin en mai prochain.
Lucie fait pourtant partie des candidats prioritaires à l'emploi aidé.
Ces contrats, qui existent depuis une trentaine d'année, ciblent les chômeurs de longue durée.
Le maire se demande comment il va s'en sortir
1500 personnes ont bénéficié d'un emploi aidé dans le département depuis le début de l'année, dont la majorité dans l'administration.
D'où l'inquiétude des collectivités qui ne bénéficieront plus de l'aide financière de l'Etat pour ces contrats.
Gilles Turlan, le maire de Giroussens chiffre à 60 000 euros l'impact pour sa commune. Conséquence, il a revu à la baisse ses futurs investissements.
S'ajoute à cela la suppression de la taxe d'habitation envisagée par le gouvernement.
Le casse-tête budgétaire n'est pas fini pour les collectivités
Au second semestre 2017, 110 000 contrats aidés ont été signés soit deux fois moins qu'en 2016. Selon les déclarations du gouvernement, ces contrats là devraient disparaitre entièrement sauf dans les secteurs de l'éducation nationale et le secteur sanitaire et social.
Vidéo : le reportage de Maria Laforcade et Matthieu Chouvellon