Deux sur trois. Le gestionnaire du circuit d’Albi, DS Events, avait fort à faire avec trois procès prévus cette semaine. Lundi 15 novembre, devant la cour d’appel de Toulouse et hier, au tribunal administratif d’Albi. Le ballet des procès s’achève ce jour au tribunal administratif.
Le 19 janvier dernier, le tribunal de police d’Albi avait condamné la société DS Events, gestionnaire du circuit d’Albi, à 250€ d’amende, 1 200€ de dédommagement pour chacune des 44 parties civiles et au remboursement de certaines frais de procédures.
En cause : de nombreux riverains s’étaient plaints des nuisances sonores générées par les voitures courant sur le circuit situé au Séquestre (Tarn), une "infraction au code de santé publique". L’entreprise avait fait appel de cette décision – mais omis de respecter le seuil d’émission de bruit fixé en attendant un nouveau procès – 58 fois sur les trois premiers mois de 2020. La cour d’appel de Toulouse devrait rendre son délibéré le 14 mars prochain.
Fin des compétitions automobiles ?
Hier, le tribunal de police d’Albi a quant à lui dédié son audience à l’analyse de quelque 200 plaintes pour de faits identiques. L’avocat du gestionnaire du circuit a formulé une demande de report, acceptée par la présidente du tribunal. DS Events aurait en effet besoin de plus de temps pour préparer la défense, son avocat s’étant saisi du dossier il y a seulement 3 jours. L’audience a ainsi été reportée au 15 mars 2022.
Aujourd’hui, le tribunal administratif devrait lui juger de la validité d’un arrêté pris par le maire de la commune du Séquestre, qui a interdit la circulation sur la piste de plus de 4 véhicules thermiques en même temps. Si la validité de cet arrêté est avérée, il sera impossible de maintenir les grands prix automobiles.
Des événements sont par ailleurs déjà annulés en masse par le circuit d’Albi afin de se conformer au code de santé publique. Seuls 12 week-ends annuels de compétition sont maintenus – 40 de moins qu'auparavant. "Cela va être difficile d’aller au-delà", a estimé le directeur, Grégor Raimondis, à La Dépêche.