A Albi (Tarn), sur le site de l’ancienne usine Pélissier, il y aura une centrale photovoltaïque d’ici l’été 2021. Avec la reconversion de l’ancien site dédié au charbon en énergie verte, la municipalité innove avec un financement participatif citoyen.
Sur le site de l’usine thermique Pélissier au nord de la ville d’Albi dans le Tarn, une nouvelle page de l’histoire locale s’écrit. Cinq mois que le chantier d’installation des panneaux solaires a démarré. 13.000 panneaux qui vont produire à terme près de 6 600 mégawatts, l’équivalent de la consommation de 2200 foyers.
« Un avenir à l’histoire de la ville »
Rachetés en 2007 par la municipalité d’Albi, les 30 hectares de terrain dédié au charbon pendant près de 40 ans ont dû être dépollués. Une opération qui aura pris 4 ans de 2012 à 2016. L’objet de batailles judiciaires entre la ville et l’ancien exploitant EDF. Mais aujourd’hui, l’heure est à la transition écologique
Elle représente d’abord l’histoire de la ville d’Albi avec la centrale thermique de Pélissier. Elle représente l’avenir que nous avons souhaité donner à ce site toujours dans la production d’énergie, mais là, on est vraiment sur de l’énergie renouvelable.
Un appel au financement citoyen
4,7 millions d’euros ont été investis, financés à 85 % par un prêt bancaire. Ce projet innove dans le domaine financier participatif. Une société d’économie mixte a été créée : la Sem SIPEnR. La ville d’Albi est actionnaire à 25 % et 10 % sont réservés aux citoyens à travers l’association Energie partagée. L’action est fixée à 110 euros.
« C’est ce que nous portons» insiste Sylvain Gombert, chargé de financement de ce type de projets au sein de l’association. « On souhaite que cette transition énergétique se fasse avec les territoires et pour les territoires et que donc l’ensemble des projets de production d’énergie renouvelable implique les collectivités, les citoyens pas seulement sur le volet financier, mais aussi sur le volet de gouvernance et donc de prise de décision ».
Une campagne de levée de fond est organisée pour trouver les 75.000 euros investis par Energie Partagée .
« Aujourd’hui, on a un contrat de vente d’électricité sur 20 ans avec un prévisionnel de chiffre d’affaires de 400.000 euros par an. Mais cela ne veut pas dire que dans 20 ans, on s’arrête » explique le directeur général de la Société d’économie mixte de la centrale. « On est sur une installation durable dans le temps ».
À l’automne dernier, les premières animations à destination des scolaires ont démarré avec l’association « Les petits débrouillards ». Des animations grand public qui devraient se renouveler dans le temps.
L’arrivée de la centrale solaire marque une étape décisive dans la reconversion de l’ancien site industriel, mais sur les 30 hectares, d’autres projets sont en réflexion. Dont un éco-quartier dans cette partie nord de la ville.