Le nouveau film de Jean-Pierre Améris, les Folies fermières, sort en salles ce mercredi 11 mai. C'est le premier cabaret fermier de France, celui du tarnais David Caumette, qui l'a très largement inspiré.
C'est l'histoire d'un paysan qui veut sauver sa ferme. Et qui imagine pour cela ouvrir un cabaret dans sa grange. Dans le film de Jean-Pierre Améris, David est interprété par Alban Ivanov. Dans la vraie vie, l'agriculteur inventif s'appelle David Caumette. C'est en grande partie son histoire qui est aujourd'hui portée à l'écran.
David Caumette est fils et petit-fils d'agriculteur, à Garrigues, dans le Tarn. Quand il revient vivre dans la ferme familiale, le jeune homme a plein d'idées et plein d'envies. Mais il ne tarde pas à comprendre que l'exploitation (élevage de bovins pour la viande (notamment du veau Label rouge), d'oies, de canards, de cochons, de poules, et de moutons) n'est plus rentable. Il propose donc à ses parents de monter une boucherie. 75 % de la production part alors sur les marchés et dans la boucherie familiale ouverte à la ferme.
Que faire du reste ? C'est là que naît l'Idée : servir les produits de la ferme directement dans l'assiette du consommateur. Et pourquoi pas, le divertir avec un spectacle. Les Folies fermières sont nées... Un cabaret gourmand dans lequel le producteur endosse un costume pour servir lui-même ses convives.
De là à ce que David Caumette devienne un héros, il n'y avait qu'un pas. Aux yeux de Jean-Pierre Améris, en tout cas, cela ne faisait pas de doute. "Il y avait vraiment matière à faire un film avec un héros, David, ce jeune paysan qui a un but : sauver sa ferme. Et pour atteindre ce but, il a des idées : faire venir des artistes, donc un monde qui lui est complètement étranger", explique-t-il.
Une avant-première du film a eu lieu à la ferme. David Caumette ne cache pas qu'il a versé sa "petite larme" : "Quand vous voyez un film qui retrace à 70% votre vie, tout ce qu’il a réussi à comprendre sans que je lui dise, le rapport entre les artistes et les agriculteurs, le rapport entre moi et mes parents, mon grand-père, tous les conflits intergénérationnels qu’il y avait et qui sont retracés dans le film... Je trouve ça très réaliste".