INFO FRANCE 3 OCCITANIE. Un infirmier et un agent de sécurité de l'hôpital d'Albi (Tarn) ont été blessés par un patient, le 13 février 2024. Ce n'est pas la première agression qui se produit au service des urgences. Les syndicats ont déclenché une procédure pour "danger grave et immédiat".
Les faits remontent au 13 février 2024. À 1 heure, un infirmier et un agent de sécurité de l'hôpital d'Albi ont été blessés par un patient faisant l'objet d'un suivi psychiatrique au service des urgences. Selon nos informations, les coups sont arrivés brutalement. Tout a commencé par une difficulté de communication et un énervement avant de déboucher, subitement, sur une agression physique.
Des agressions à répétition
Ce n'est pas la première fois que le service des urgences de l'hôpital d'Albi connaît des violences. Des agressions à répétition qui sont principalement liées au transfert des urgences psychiatriques aux urgences "générales" du centre hospitalier.
Les organisations syndicales ont déclenché une procédure, prévue par le Code du Travail, pour "danger grave et imminent" (DGI). La démarche a notamment permis de mandater une expertise. Le verdict est sans appel. D'importantes failles dans la gestion de la sécurité ont été soulevées. L'absence de parcours "dédié" aux patients psychiatriques est particulièrement pointée.
La récente agression d'un infirmier et d'un agent de sécurité a déclenché une nouvelle DGI par la CGT du CH d'Albi. En effet, la direction a pris des mesures pour renforcer la sécurité des soignants et des patients. Mais, elles sont jugées insuffisantes.
Une sécurité toujours défaillante
Suite à plusieurs faits graves (un médecin et un patient menacés et retenus de force dans une pièce, couteau dissimulé dans la chaussette d'un patient), le directeur de l'hôpital d'Albi a pris des mesures.
Alexandre Fristch a notamment signé un protocole avec la police. Une signature ardemment souhaitée par la Préfecture du Tarn, le Parquet d'Albi, la Direction Départementale de la Sécurité Publique et qui a pris du temps à se concrétiser. La direction du centre hospitalier a également renforcé la présence d'agents de sécurité et organisé des formations à destination des soignants.
Mais, pour les syndicats, il manque toujours une équipe interventionnelle, capable de gérer rapidement et H 24 les patients "psy" en crise. Suite à des travaux, en juin prochain, de nouvelles urgences doivent être inaugurées.
Plusieurs hôpitaux confrontés à des actes violents
Les représentants du personnel attendent également des précisions et des garanties s'agissant de la sécurité dans les nouveaux locaux. L'inquiétude dépasse d'ailleurs les rangs des soignants. Au commissariat d'Albi, la sécurité des urgences est une vraie préoccupation. Une source policière estime "qu'il faut vraiment que ça évolue avant un cas dramatique".
À 80 kilomètres de là, un autre établissement connaît également ces dernières semaines à des faits de violence. Le service des consultations de psychiatrie des urgences du CHU de Purpan, à Toulouse dans le département voisin de Haute-Garonne a dû faire face à une agression sexuelle, un viol, des agressions du personnel soignant, un incendie et le suicide d'un patient.