Un groupe d'anarchistes grecs a envahi les locaux de l'Agence France Presse (AFP) à Athènes pour protester contre les violences policières en France.
Une quinzaine de personnes se réclamant de la mouvance anarchiste grecque ont fait irruption dans les bureaux de l'AFP à Athènes mardi après-midi pour réclamer l'envoi depuis l'agence d'un texte sur la mort de Rémi Fraisse, un jeune écologiste tué sur le site de construction d'un barrage controversé dans le sud-ouest de la France.
Arrivés par groupes de quatre ou cinq, ils ont imposé leur présence pendant trente à quarante minutes dans les locaux de l'agence après avoir sonné à la porte. Ils réclamaient d'envoyer depuis les ordinateurs et le mail de l'AFP un message en français pour déplorer les conditions de la mort de Rémi Fraisse. Ce message devait être adressé à une dizaine de groupes de la mouvance anticapitaliste et anarchiste en France.
N'ayant pas obtenu gain de cause, les intrus ont fini par quitter les lieux en répandant des tracts dans le bureau. Le ton initialement courtois des échanges avec les deux journalistes présentes est devenu plus menaçant en fin de visite, un membre du groupe laissant entendre que ce refus aurait des conséquences.
Une bombe artisanale avait explosé en 2008 à l'entrée des bureaux de l'Agence France-Presse (AFP) à Athènes, sans faire de blessés, un attentat revendiqué par "la Conspiration des cellules de feu", une organisation anarchiste largement démantelée depuis.