Sur le chantier de l’A69, la ZAD n’existe plus. Mais les opposants au projet restent mobilisés. Un projet de loi portée par la députée de la Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir sera présenté le 28 novembre par LFI-NFP dans le cadre de sa niche parlementaire. S’il est adopté par l’Assemblée nationale il pourrait suspendre la construction de l’A69 Toulouse-Castres.
La Zad du Verger, dernier bouclier de la résistance sur le chantier de l’A69, n’existe plus. Les derniers "écureuils" ont été expulsés le 7 octobre dernier. Mais l’opposition est toujours forte, le dernier recours sur le fond du projet est prévu fin 2024 devant le tribunal administratif de Toulouse.
Dans le cadre de sa niche parlementaire, du 28 novembre prochain, le groupe parlementaire de la FI-NFP proposera une loi visant à instaurer un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers. La députée de Haute Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, sera la rapporteure de cette proposition. Le projet de l’A69 Toulouse-Castres est l'un des projets qui pourraient être suspendus si cette proposition de loi est adoptée par l’Assemblée nationale.
En France, il existe une cinquantaine de projets contestés comme celui de l’A69. Aujourd’hui, explique la parlementaire"s’ils étaient abandonnés cela permettrait de récupérer 18 milliards d’euros".
L'A69 Toulouse-Catsres : un projet dit "anachronique"
Lors de son intervention à la conférence de presse du groupe parlementaire de LFI-NFP, tenue ce jeudi 10 octobre, la députée Anne Stambach-Terrenoir a rappelé "qu’il est urgent que la France sorte de ce modèle tout routier et passéiste et dangereux et qu’elle entre dans l’aire de la bifurcation écologique nécessaire".
Dans le cadre de sa niche parlementaire du jeudi 28 novembre, la députée portera une proposition de loi visant à instaurer un moratoire pour les projets de création d’autoroutes et de routes deux fois deux voies pour une durée de dix ans, "le temps de reconsidérer le bien-fondé écologique de ces projets et d’en étudier les alternatives".
Pour l'élue il s’agit de "projets anachroniques" pour la plupart pensés il y a 20 à 30 ans. "Le plus emblématique actuellement étant le très contesté projet A69, près de ma circonscription. Un projet qui littéralement vise à longer une route nationale existante que l’on pourrait aménager. Un projet qui détruirait 400 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels, dont 13 hectares de bois et 22 hectares de zones humides. Tout cela pour gagner quelques minutes !"
NGE-Atosca s'apprête à contraindre l'Etat à accorder une rallonge de 30M d'€ pour une A69 qui tourne au fiasco (1 an de retard), un moratoire sur les projets routiers permettrait de récupérer 18 milliards d'€ et d’œuvrer pour le climat, les terres fertiles et la biodiversité... https://t.co/h046tEE3Y1
— La Voie Est Libre (@LaVoieEstLibre_) October 10, 2024
"L’urgence" de changer de modèle
Anne Stambach-Terrenoir met également en avant l’impact de ces projets sur l’environnement et la santé des riverains. "Ces projets vont augmenter le trafic. Cela signifie plus de pollution, plus d’émission de CO2. Nous nous retrouvons aujourd’hui à un moment où la France a encore connu ces derniers jours des intempéries hors du commun(…). Tout le monde voit bien qu’il est absolument urgent de faire d’autres choix, ces projets ne sont plus d’intérêt général majeur, les alternatives ne sont pas assez étudiées".
De la même manière concernant le projet de l'A69 Toulouse-Castres, il existe des recours sur le fond. Pour la députée, "il est urgent de décider un moratoire. C’est une des mesures d’urgence du programme du gouvernement du NFP"