Les commerçants de Castres se sentent lésés. Obligés de fermer boutique pendant le confinement, les commerçants dénoncent le comportement des grandes surfaces qui mettent en avant des produits non-essentiels. Ils ont adressé un courrier à la préfète du Tarn
Patrick Azria tient une parfumerie dans le centre ville de Castres. Il a fermé boutique il y a un près d’un mois, au début du confinement. Il tente de faire vivre son commerce sur les réseaux sociaux et en assurant quelques livraisons à des clients fidèles. « Ça reste une activité anecdotique. Je ne sais pas comment cela va se terminer. Je crains que certains commerçants baissent le rideau définitivement ».
Concurrence déloyale
Patrick Azria est également co-président des commerçants du centre ville de Castres. Une association qui représente 130 boutiques. Récemment il a écrit à la préfète du Tarn pour lui faire part du mécontentement des commerçants face à la concurrence des grandes surfaces.
« On s’aperçoit qu’il y a 2 poids, 2 mesures. D’un coté il y a les petits commerces qui ont joué le jeu en fermant boutique, et de l’autre, les grandes surfaces qui vendent et mettent en avant des produits non-essentiels »
« Nos librairies sont fermées, mais les grandes enseignes en périphérie continuent de vendre des livres, des disques dans leurs rayons culturels. Pareil pour les fleuristes. Ils sont fermés en ville, mais les jardineries et les rayons jardins des grandes surfaces sont bien achalandés. »
Une ouverture rapide
Dans le courrier adressé à la préfète du Tarn, l'association des commerçants du centre ville précise que les commerçants ont hâte de reprendre le travail. Il en va de la survie des ces petites entreprises.
« Bien évidemment nous sommes disposés à mettre en place des mesures barrières, à porter des masques et des gants pour servir des clients. Je pense que dans des petits centres-villes c’est possible » conclue Patrick Azria.