De nombreux militants continuent de mener des actions pour s'opposer au chantier de la future autoroute entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn). Parmi eux, le Tarnais Thomas Brail a cessé de s'alimenter. Il demande à être reçu par Carole Delga.
Sur le tracé de la future autoroute A69 qui reliera Toulouse (Haute-Garonne) à Castres (Tarn), les travaux se poursuivent, au grand dam des opposants au projet. L’un d’entre eux, le médiatique Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), a entamé une grève de la faim depuis une semaine. Il demande à être reçu par les autorités politiques locales dans des vidéos postées sur X, l’ancien Twitter.
Ce n’est pas la première fois que le Tarnais Thomas Brail entreprend une action pour marquer son opposition ferme à cette future infrastructure. En mars dernier, il s’était installé pendant plusieurs jours en haut de l’un des nombreux platanes situés sur le tracé de cette autoroute. C’était à Vendine (Haute-Garonne). Il avait, un temps, empêché son abattage. Mais le 1er septembre, cette arbre a été rasé, comme plusieurs autres sur la commune.
Avec cette grève de la faim, Thomas Brail entend une nouvelle fois attirer l’attention sur ce chantier qu’il juge catastrophique quant à son impact sur la faune, la flore et l’artificialisation des sols. "Je suis prêt à aller jusqu'au bout, je n'ai plus rien à perdre", a-t-il assuré à l'AFP. Le militant confie ne plus boire que de l'eau citronnée avec du miel depuis une semaine.
Occupés pour ne pas être coupés
Il n’est pas le seul à agir contre ce projet. Sur le terrain, une dizaine d’autres opposants occupent des arbres situés entre Saix et Saint-Germain-des-Près, à vingt minutes de Castres dans le but d’empêcher leur abattage.
Sur le terrain juridique et administratif, plusieurs associations environnementales ainsi que le collectif La Voie est Libre, ont déposé de nombreux recours afin d’enrayer ce projet autoroutier. Pour l’heure, ces actions n’ont pas porté leurs fruits et les travaux se poursuivent. Un contre-projet a été mis sur pieds par La Voie est Libre. Il sera prochainement examiné sur le fond par le tribunal administratif de Toulouse. Par ailleurs, un pourvoi a été déposé auprès du Conseil d’Etat au mois d’août afin de demander l’arrêt des travaux.
De nombreux élus locaux, dont la présidente de la région Occitanie Carole Delga, soutiennent ce projet autoroutier, dont l’objectif est de "désenclaver" le sud du Tarn. Au printemps, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait dit qu'il souhaitait que l'autoroute "se fasse" mais que le concessionnaire Atosca devait apporter des "améliorations" pour réduire son impact environnemental.