Maître Jean Tamalet, qui défend le gendarme mobile qui a lancé la grenade offensive mortelle, s'exprime pour la première fois dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Pour lui, son client "n'est ni coupable, ni responsable, mais il était présent et c'est sa grenade qui a tué".
Son client est "dans le même état d'esprit qu'un conducteur qui s'est parfaitement conformé au Code de la route, mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n'aurait pas respecté une interdiction" indique au Parisien-Aujourd'hui en France, Maître Jean Tamalet, l'avocat du gendarme mobile de 32 ans qui a lancé la grenade offensive qui a tué Rémi Fraisse le 26 octobre dernier sur le site du barrage de Sivens, il y a un mois jour pour jour.
"Il n'est ni coupable, ni responsable, mais il était présent, et c'est sa grenade qui a tué", indique l'avocat, ajoutant : "Il apprend à vivre avec ce drame malgré la pression émotionnelle forte".
A la question "a-t-il délibérément visé Rémi Fraisse ?", l'avocat répond "en aucun cas". "La grenade utilisée, précise-t-il, est une arme de dissuasion, en principe non-mortelle. Il était de toute façon impossible de distinguer en pleine nuit un individu en particulier".
Avant de conclure : "A aucun moment, il n'a cherché à provoquer ce drame".