L'avocate des prévenus a obtenu du tribunal la relaxe pour la quasi totalité du groupe de 15 prévenus. Le parquet avait requis des peines de prison avec sursis.
Le tribunal correctionnel d'Albi a prononcé mardi la relaxe pour la quasi-totalité des quinze zadistes prévenus d'avoir résisté à leur expulsion du chantier du barrage controversé de Sivens (Tarn), en mars dernier.
Les ex-"zadistes" (occupants de la Zone à défendre, ou "zad") étaient poursuivis pour "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser" lors de l'expulsion de la zad de Sivens le 6 mars par les forces de l'ordre.
Treize d'entre eux ont été relaxés de ce chef d'accusation tandis que deux autres, absents au procès, ont écopé de 200 euros d'amende. Un prévenu, qui était également poursuivi pour refus de prélèvements biologiques, a été condamné à 150 euros d'amende, et un autre à un mois de prison avec sursis pour refus d'obtempérer.
Le procureur avait requis des peines de prison avec sursis allant de un à trois mois.
Après la lecture du jugement, les zadistes ont quitté la salle du tribunal en criant leur joie. Une centaine de sympathisants était venue soutenir leurs camarades en organisant un "pique-nique festif" avant le procès non loin du palais de justice d'Albi.
"C'est une décision juste qui montre que l'expulsion n'aurait pas dû se faire comme elle a été faite et qu'aucun des jeunes n'était violent", a déclaré à l'AFP Claire Dujardin, avocate de la quasi-totalité des prévenus. Me Dujardin avait plaidé la relaxe générale.