Interrogé ce matin sur France Inter, le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement a démenti l'idée que le projet du barrage de Sivens avait pour but d'irriguer des champs de maïs. Pour lui, l'eau servira au maintient d'une agriculture diversifiée. Extraits.
Invité de l'émission Interactiv' ce mardi 23 septembre matin sur France Inter, Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire s'est soumis aux questions des internautes posées via les réseaux sociaux.
La première d'entre elle a été :
Détruire la zone humide pour quelques producteurs de maïs, est-ce que c'est cela le modèle agricole français ?
Question à laquelle il a répondu sans hésiter : "Je voudrais qu'on arrête de dire que lorsqu'on fait une retenue pour avoir de l'eau c'est pour faire du maïs !"
.@SLeFoll sur @franceinter : "Les barrages et les retenues d'eau ne sont pas faits aujourd'hui pour faire du maïs irrigué."
— France Inter (@franceinter) 23 Septembre 2014
Il reconnaît cependant qu'il y a une trentaine d'années, "le Marais Poitevin a été asséché pour faire du maïs" et qu' "il y a eu plein d'endroits dans le Sud-Ouest où on faisait de l'irrigation et où on pompait pour faire le maïs".
Mais pour Stéphane Le Foll, le problème qui se pose aujourd'hui n'est plus le maïs mais plutôt "la capacité à maintenir un élevage et donc la diversité de l'agriculture française".Il y a besoin de maïs irrigué pour soutenir une agriculture diversifiée" Stéphane Le Foll
Maintenenir une agriculture française diversifiée nécessite, pour le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, des réserves d'eau. Une façon de noyer le poisson ?
Sans aucune réserve, il insiste : "Il faut qu'on soit capable d'accepter ça. Il faut arrêter avec les symboles. (...) Il y a besoin de maïs irrigué pour soutenir une agriculture diversifiée."