Castres a mis une mi-temps pour venir à bout (44-17), avec six essais à la clé, dont un doublé d'Andreu, d'une équipe de Mont-de-Marsan valeureuse et qui n'a jamais fermé le jeu.
Avec le bonus offensif, le CO, qui avait effectué un roulement de son effectif après une semaine "de travail intense", selon l'entraîneur Laurent Labit, est désormais assuré de disputer les barrages, aidé en cela par le revers de Perpignan à Agen.
Déçu de la prestation des joueurs face à Bordeaux-Bègles (nul 23-23), le duo Travers-Labit avait laissé quelques-uns de ses cadres sur le banc (Kockott, Caballero, Dulin) pour ce dernier match de la phase régulière à domicile. Relégué en Pro D2 depuis le 23 mars, Mont-de-Marsan, qui savait que les Castrais voulaient remettre les pendules à l'heure après ce faux-pas, a longtemps fait de la résistance (11-9 pour Castres à la pause).
Les Castrais, après une entame tonitruante (essai de Wihongi dès la 3e), retombaient dans leurs travers et les Montois revenaient dans la partie (une pénalité et un drop de Vignau-Tuquet) et peinaient à prendre la mesure de cette opposition modeste sur le papier mais virulente sur la pelouse.
Mieux pour Mont-de-Marsan et pire pour Castres, les Landais passaient en tête juste avant la demi-heure sur une nouvelle réussite de leur buteur avant de perdre leur pilier Fiorini sur carton jaune. Il fallait attendre l'ultime minute de la première période pour voir le CO passer devant, avec une pénalité de Teulet.
Le CO haussait le rythme après la pause et en trois minutes, trouvait la faille avec Andreu. L'objectif du bonus offensif était désormais dans le viseur et Bonnefond faisait parler sa puissance et inscrivait le troisième essai. Malgré toute leur vaillance,
les Montois ne pouvaient plus résister aux assauts des Castrais et Capo Ortega, avec une quatrième réalisation des Tarnais, offrait de la marge à son équipe. Mont-de-Marsan, plein d'orgueil, réagissait par un essai de Ricaud avant le doublé pour Andreu et le 6e et dernier essai pour Martial.
Déclarations après match
Paul Bonnefond (trois-quarts centre de Castres) : "Les entraîneurs nous avaient prévenus. On sait que les Montois avaient du coeur, qu'ils allaient résister. C'est ce qui s'est passé, ils ont tenu une bonne cinquantaine de minutes avant de craquer. En première mi-temps, on a beaucoup occupé le terrain sans parvenir à les distancer. En deuxième période, on a insisté, on a davantage mis en place notre rugby et les rentrées de joueurs frais ont beaucoup apporté et nous sommes vraiment très contents de cette victoire bonifiée".
Laurent Labit (entraîneur de Castres) : "Les Montois ont été fidèles à ce qu'ils ont montré au cours de la saison. C'est une équipe très courageuse, qui veut montrer qu'elle mérite d'être à ce niveau. Il faut leur reconnaître ces vertus. C'est eux qui nous ont compliqué la première période, même si on peut penser qu'on avait de quoi s'éviter ces frayeurs. Petit à petit, on les a quand même amenés à la rupture, on les a usés. Nous sommes donc qualifiés pour la quatrième fois de suite, à chaque fois en étant maîtres de notre destin. On est présent avec les trois grosses écuries du Top 14 et tout le mérite en revient à ce groupe. Ce n'est pas infaisable pour notre équipe d'aller l'emporter au Racing. On va se préparer pour ça pendant les deux semaines qui viennent. Notre départ ? Ce n'est pas le moment d'en parler. Notre équipe, notre employeur, c'est Castres. Et c'est avec ce club que nous pouvons être champion de France. Nous ne sommes pas passés si loin que ça l'an dernier".
Scott Murray (entraîneur-joueur de Mont-de-Marsan) : "On était bien dans la partie durant une mi-temps. Après, il y a eu de la fatigue. Il aurait fallu que l'on soit capable de tenir à ce rythme 80 minutes. Il y a quand même eu une rude bataille au milieu du terrain. Peut-être que nous avons un peu trop joué. A chaque fois que l'on a multiplié les temps de jeu, sur les ballons perdus, on a été mis en danger".