Andrés Roca Rey ou l'un de ses conseillers sont ils amateurs d'opérette et en particulier de La Périchole de Jacques Offenbach? Tout porte à croire qu'il y a parmi les taurins des fans de la fameuse mélodie "Il grandira car il est Espagnol".
Si Don Miguel, vice-roi du Pérou nétait pas parti en goguette dans les quartiers chauds de Lima, il ne serait pas tombé raide dingue d'une chanteuse de rue et conséquemment ne l'aurait pas enlevée.
Heureusement pour nous, ce vice-roi avait le vice dans la peau et grande envie de rigolade. Et Jacques Offenbach a écrit La Périchole, l'opérette qui, d'après une nouvelle de Prosper Mérimée (l'auteur de Carmen) et sur un livret de Meilac et Halévy (Carmen encore) raconte les suites de cette histoire à multiples rebondissements plus farfelus les uns que les autres.
À la fin de l'opérette, le vice-roi attendri libère La Périchole, la chanteuse de rue de Lima. Et il l'autorise à se marier avec son compagnon, chanteur de rue lui aussi, Piquillo. La Périchole se mariera avec Piquillo, ils vivront longtemps et leur enfant "grandira car il est Espagnol"!
Plus d'un siècle après la création de La Périchole, un autre saltibanque Péruvien fait parler de lui dans les arènes du monde entier : Andrés Roca Rey.
Depuis hier, Andrés n'est pas seulement Péruvien, il est également Espagnol, ce qui constitue un net avantage quand, comme lui, on souhaite travailler sans limites des deux côtés de l'océan.
C'est le Conseil des Ministres qui lui a octroyé cette naturalisation en raison "de sa grande connaissance de la culture espagnole en tant que défenseur et promoteur de Fiesta de los toros et de sa totale adéquation avec les valeurs culturelles et sociales espagnoles".
En même temps qu'Andrés, le Conseil des Ministres a donné la nationalité espagnole à Maya Picasso (la fille de Picasso est née en 1935 à Boulogne-Billancourt) et à Vasile Agache (né en 1967 à Hincesti en Moldavie), champion de boccia (discipline paralympique).